Luanda - L'Exécutif angolais a réitéré vendredi son engagement de haut niveau dans la mise en œuvre du plan d'action du GAFI pour renforcer le système national de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Un communiqué du ministère des Finances envoyé à l'Angop indique que la plénière du Groupe d'action financière (GAFI) a décidé vendredi, à Paris, en France, l'inclusion de l'Angola dans la liste des pays sous surveillance renforcée.
Cette liste comprend les pays qui s'engagent à résoudre rapidement les déficiences stratégiques identifiées, dans les délais convenus avec le GAFI.
Cette décision, ajoute la note, fait suite au processus d'évaluation mutuelle auquel le pays a été soumis, en 2023, qui a conclu que le Système national de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (BCFTP) avait besoin de quelques ajustements pour se conformer efficacement aux 40 recommandations du GAFI.
Conformément au processus mentionné ci-dessus, l'Angola a été soumis à une période d'observation d'un an, au cours de laquelle il était censé mettre en œuvre les 87 actions recommandées.
Au cours de la période d'observation, le pays a réalisé des progrès significatifs, en modifiant et en créant des instruments juridiques essentiels pour le système national de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Parmi les avancées, on peut citer l'approbation du Code pénal, la loi n° 5/20 du 27 janvier (relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive), la loi n° 19/ 17 du 25 août (relative à la prévention et à la lutte contre le terrorisme) et loi n° 13/15 du 19 juin (relative à la coopération judiciaire internationale en matière pénale).
L'Angola a également encouragé des changements dans les réglementations spécifiques dans les différents secteurs (financiers et non financiers) qui contribuent au système angolais de prévention et de lutte contre la BCFTP et a réalisé d'importants progrès dans le renforcement de la coopération et de la coordination nationale, de la coopération internationale et de l'utilisation de l'information financière par les autorités compétentes.
Par ailleurs, après avoir discuté du rapport d'avancement post-période d'observation, l'organisme spécialisé du GAFI pour l'Afrique a conclu que sur les 87 actions recommandées, l'Angola a réussi à résoudre un total de 70 déficiences, avec 17 restants non résolues.
"En ce sens, le gouvernement fera les efforts nécessaires pour se conformer dans les délais et de manière efficace au plan d'action recommandé par le Groupe d'action financière", lit-on dans le document.
VC/SB