Luanda – Le Ministère de la Justice et des Droits de l’homme a enregistré, entre 2014 et 2022, 137 cas de trafic d’êtres humains.
Cette information a été divulguée ce mardi par la secrétaire d'État aux Droits de l'homme et à la citoyenneté, Ana Celeste Januário, en marge de la IIe Conférence nationale sur les commissions nationales des droits de l'homme.
La responsable a informé que 22,6% des cas enregistrés avaient été soumis à la justice.
Selon elle, les femmes et les enfants continuent d'être les principales victimes de la traite, surtout pendant les vacances scolaires. Face à ce phénomène, les tuteurs ont été appelés à bien surveiller les enfants.
Luanda, la capitale du pays, a enregistré le plus grand nombre de cas de traite d’êtres humains, suivie des provinces frontalières de Cunene, Zaire, Lunda-Norte et Cabinda, a-elle indiqué.
Ana Celeste Januário a pourtant signalé des avancées significatives dans la législation sur la sanction des auteurs des crimes de trafic des êtres humains, en particulier dans le nouveau Code pénal.
Selon elle, des mesures efficaces de contrôle de l'immigration aux frontières ont été définies, pour faire en sorte que les personnes qui voyagent avec les enfants à l’absence de leurs parents soient accompagnées d'une déclaration d'autorisation de voyage.
En 2008, a-t-elle rappelé, le pays avait adhéré à la campagne internationale de lutte contre la traite des êtres humains, dénommé "Coração azul", en partenariat avec les organisations non gouvernementales et des agences des Nations unies, afin d’éradiquer ce phénomène.