Luanda - Le rapport d'avis conjoint sur le projet de Loi Du Budget Général de l'État (OGE) pour l'année économique 2025 a été approuvé mardi par les députés des 1ère, 4ème et 5ème commissions de l'Assemblée Nationale, avec 30 voix pour, trois contre et une abstention.
Le document reflète, de manière générale, les aspects techniques et juridiques qui permettent à l'Assemblée nationale de débattre, en général, en plénière.
Après cette étape, le document sera soumis à la séance plénière de la 3ème session législative de la Ve législature de l'Assemblée nationale, qui aura lieu ce jeudi (14).
A la fin de la réunion, le député rapporteur de la Vème commission, João Mpilamosi, a souligné qu'après la discussion en plénière le 14, le document sera débattu dans la spécialité, en comptant sur la consultation des partenaires sociaux, en vue de recueillir des contributions et de formuler des recommandations, qui seront prises en compte lors du vote final.
Se confiant à la presse, le parlementaire a dit que la proposition de l’OGE/2025 aborde les questions sociales et productives, ce dernier axe prévoyant un crédit supplémentaire de 15 milliards de kwanzas, pour dynamiser, avant tout, le secteur agricole.
Il a rappelé que l'instrument prévoit déjà des allocations pour les trois nouvelles provinces (Icolo e Bengo, Moxico-Leste et Cuando), créées dans le cadre de la Nouvelle Division Politico-Administrative.
D’autre part, João Mpilamosi a expliqué que la transformation de l’Institut national des céréales en Agence de régulation des céréales, une des propositions de l’OGE, donnera plus de liberté au secteur des entreprises et améliorera la production céréalière dans le pays.
"Nous avons les questions liées aux semences améliorées et autres, pas encore prévues par la loi, et l’Agence aura pour mission de contrôler et réguler ces aspects, visant à augmenter la production de céréales sur le territoire national", a-t-il indiqué.
Le député de l’UNITA David Kissadila a dit que la proposition de l’OGE "ne reflète pas les besoins réels du pays", affirmant qu’elle devrait se concentrer sur la recherche de solutions alternatives à la sécheresse qui affecte la région sud.
Concernant le passage de l'Institut National des Céréales à l'Agence de Régulation des Céréales, il s'est montré sceptique, estimant que « cela n'aura aucun effet sur la baisse des prix des produits ».
Entre autres actions, la proposition OGE/2025 prévoit également de massifiser la consommation de biens et services produits sur le territoire national, en établissant le régime juridique d'incitations à la production nationale, à travers le véhicule des entités publiques contractantes.
Ce budget prévoit une croissance de l'économie nationale d'environ 4,14% et une réduction de la TVA sur les équipements de production, de 14% actuellement à 5%, en maintenant le délai de paiement introduit en 2023 jusqu'à 24 mois.
Le document comprend également des mesures visant à soutenir les investissements dans la sécurité alimentaire, à travers la restructuration et la dynamisation du secteur des céréales et des grains, en renforçant la mécanisation agricole, fondamentalement en ce qui concerne la production agricole familiale.
L’OGE/2025 estime les revenus et les dépenses à l’ordre de 34 milliards, 633 milliards, 790 millions, 87 mille et 312 kwanzas.
Cette proposition a été préparée sur la base d’un prix du pétrole de 70 dollars/baril et une production pétrolière d’un million 98 mille barils de pétrole par jour, prévoyant une inflation inférieure de l’ordre de 16,6% par rapport au taux d’inflation cumulé de 23,4% qui est prévu d’ici la fin de 2024.
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