Luanda - La conseillère de la Commission électorale indépendante (CEI) du Botswana, Doreem Lame Serumula, a reconnu, lundi, à Luanda, l'importance de l'échange avec la Commission Nationale Electorale (CNE) de l'Angola, compte tenu de l'expérience accumulée au fil des ans.
S'exprimant lors d'une séance de travail au siège de la CNE, la responsable a affirmé que le moment est opportun, car son institution est en train de changer le système électoral manuel vers le système électronique.
« Notre loi électorale a été modifiée pour permettre l'inscription électronique. Nous espérons donc nous inspirer de la CNE angolaise pour découvrir comment il a réussi dans ce domaine », a-t-elle indiqué.
Selon la conseillère, les connaissances acquises par les Angolais aideront le Botswana à s'améliorer en termes d'introduction de l'enregistrement électronique des électeurs.
Elle a fait savoir qu'ils ne disposent pas d'infrastructures, de la dimension de la CNE, soulignant qu'ils continuent à louer un espace pour faire fonctionner le service de l'institution, ce qui selon elle n'est pas recommandé en raison de la sensibilité des commissions électorales.
« Heureusement, le gouvernement a récemment approuvé la construction d'un siège pour la Commission électorale du Botswana. Nous souhaitons apprendre de vous et savoir comment vous avez réussi à concevoir et à construire votre siège », a-t-il souligné.
À son tour, le commissaire national de la CNE, Eduardo de Sousa Magalhães, a affirmé que la visite de travail de la CEI, dans le cadre du renforcement de la coopération régionale, revêt une importance particulière dans le cadre des principes et des lignes directrices de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), avec un accent particulier sur le Forum des commissions électorales.
« L’intention du Botswana de passer d’un système d’inscription des électeurs manuel à un système électronique constituera une étape historique et stratégique pour la consolidation de la démocratie et de la transparence électorale sur le continent africain », a-t-il souligné.
Dans ce contexte, le partage des bonnes pratiques, des expériences accumulées et des compétences acquises par l'Angola dans le domaine de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication, à toutes les phases du processus électoral, constituera sans aucun doute une contribution significative à la mission de la Commission électorale indépendante du Botswana, a-t-il ajouté.
« C’est dans l’esprit de solidarité africaine et dans le cadre de notre engagement envers les principes de légalité, de transparence et de coopération institutionnelle que nous réitérons notre volonté de contribuer avec des connaissances scientifiques et des outils technologiques qui peuvent enrichir la vision de la Commission électorale indépendante du Botswana sur l’avenir de son système d’inscription des électeurs », a-t-il expliqué.
A l’occasion, le Directeur National du Registre Électoral du Ministère de l'Administration du Territoire (MAT) a partagé avec la délégation étrangère l'expérience de l'Angola de 1992 à 2022.
Au cours de leur séjour de trois jours, ils prendront également contact avec la Direction de l'organisation et de la logistique de la CNE, visiteront les commissions électorales municipales de Quiçama et provinciales de Luanda, entre autres activités.
LDN/SC/SB