Emmanuel Macron entame mercredi sa visite d’État de trois jours aux États-Unis, qui devrait sceller de manière spectaculaire la réconciliation franco-américaine après une grave crise diplomatique entre les deux proches alliés, malgré quelques remous autour du protectionnisme commercial américain, rapporte LeDroit.
Le président français et sa femme, Brigitte Macron, arrivés mardi soir à Washington, sont invités par Joe et Jill Biden dans un restaurant de la capitale fédérale pour un dîner privé, prélude à l’accueil en grand apparat de jeudi à la Maison-Blanche.
«USA! Un moment pour célébrer l’amitié entre nos deux pays. Un moment pour progresser ensemble dans une période de grands défis», a tweeté en anglais M. Macron peu après son arrivée.
Comme son prédécesseur républicain Donald Trump en 2018, le président démocrate a choisi son homologue français pour la première visite d’État de son mandat.
«Il s’agit de faire honneur à notre plus vieil allié», a dit à des journalistes français un porte-parole de l’exécutif américain, John Kirby.
«La France est littéralement l’un des fils dont est tissée notre nation», a-t-il ajouté, en multipliant les superlatifs à l’égard du «leadership», de «l’expérience» et de «la sagesse» d’Emmanuel Macron qui a notamment, aux yeux du gouvernement américain, l’avantage de la «longévité» dans ses fonctions par rapport à un chancelier allemand ou un premier ministre britannique arrivés plus récemment au pouvoir.
Quel changement d’ambiance depuis cette grosse colère de Paris, il y a un peu plus d’un an!
En septembre 2021, les États-Unis annonçaient une nouvelle alliance, AUKUS, avec l’Australie et le Royaume-Uni, suscitant l’ire de la France qui se voyait tenue à l’écart de la stratégie américaine pour la région-clé Asie-Pacifique et perdait, au passage, un mégacontrat pour vendre des sous-marins à Canberra.
Depuis, Washington a multiplié les gestes pour apaiser son allié.
«Le niveau de coopération, sa profondeur, est assez remarquable quand on pense à l’état des relations il y a environ un an», a estimé John Kirby. «Au cours de la dernière année, la France a été littéralement au coeur de chacune des questions de sécurité nationale qui comptent pour les Américains et pour nos alliés», a-t-il insisté, évoquant un partenariat «résolument tourné vers l’avenir».