Benguela (Angola) – La nécessité de créer un Comité d’éthique, afin d’évaluer les éventuelles irrégularités de la part des cadres du Ministère des Finances, est incluse dans les recommandations du XIVe Conseil Consultatif du département, qui s’est tenu dans la province de Benguela.
Le Conseil consultatif s'est réuni du 1er au 2 avril, sous le thème « Processus et procédures : améliorer pour renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques », et, selon le communiqué final, le Comité d'éthique ou l'assemblée susmentionnée sera soumis au vote sur les irrégularités auxquelles sont soumis les hauts dirigeants du ministère des Finances.
Dans ce contexte, le Conseil recommande de veiller à ce que les employés du ministère des Finances fondent leur conduite sur des valeurs éthiques et déontologiques, permettant d’atténuer les risques liés à leurs fonctions.
Il recommande également la classification générale des risques institutionnels impliquant tous les employés dans le processus d'identification de ceux-ci et dans la conception de mesures pour leur atténuation, leur valorisation et le développement de canaux de présentation de suggestions, de plaintes et de résolution de plaintes.
Le Conseil recommande au ministère des Finances d’intégrer dans son statut organique un système de contrôle interne comportant quatre lignes de défense, notamment la gestion des risques, la conformité, l’audit et la cyber-sécurité.
Toujours dans le cadre du domaine de la gestion des risques et du contrôle interne, la déclaration finale souligne la nécessité d’adopter une gestion des finances publiques fondée sur le risque opérationnel, notamment la fonction de gestion du risque budgétaire.
Une autre recommandation est de créer une base de données consolidée et de publier périodiquement un rapport sur les risques budgétaires dans le cadre du paquet budgétaire à compter du Budget général de l’État (OGE) 2026.
De même, la réunion propose la création d'une équipe dédiée à la gestion et à l'identification des risques fiscaux, à travers une unité spécialisée, ainsi que de veiller à ce que les études sur le risque fiscal privilégient également le volet prévention.
D'ici le 30 avril 2025, précise le document, la migration de la norme statistique devra être achevée, en profitant au maximum de la mission d'assistance technique auprès du Fonds monétaire international (FMI), pour la création de l'équipe dédiée à la question.
Les conclusions comprennent également un engagement à optimiser les processus et les solutions technologiques par l’alignement entre la migration vers la nouvelle norme pour les statistiques de finances publiques 2014 et la nouvelle norme comptable.
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