Luanda - La mission d'évaluation mutuelle du système financier angolais, par le Groupe de prévention du blanchiment d'argent de l'Afrique orientale et australe (ESAAMLG), est dans le pays, poursuivant le processus entamé à la mi-2022.
La mission, présente depuis le 27 janvier dans la capitale du pays, Luanda, reviendra le 4 février, selon une source de l'ANGOP, à l'Unité d'information financière (UIF).
Il s'agit de la deuxième visite des évaluateurs au processus d'évaluation mutuelle angolais.
La première visite des évaluateurs s'est déroulée du 27 juin au 1er juillet 2022, l'équipe réalisant des entretiens et des réunions d'alignement avec les entités du système financier et non financier local, en mettant l'accent sur les régulateurs et les organismes supervisés.
La mission de la branche ESAAMLG du Groupe d'action financière internationale (GAFI) est composée de 12 experts, notamment des États-Unis, du Portugal, du Botswana, du Mozambique, du Malawi, du Lesotho, de la Namibie, de l'Éthiopie, du Zimbabwe et de l'Afrique du Sud.
Dans la première évaluation, réalisée en juin et juillet 2022, les évaluateurs ont évalué le degré de conformité technique et effective aux 40 recommandations du GAFI dans le système financier angolais, pour prévenir et combattre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et le financement de la prolifération d’armes de destruction massive.
À l'époque, dans le cadre de la conformité technique et effective, des entités telles que la Banque nationale d'Angola (BNA), la Commission du marché des capitaux (CMC), l'Agence angolaise de réglementation et de contrôle des assurances (ARSEG) ont été consultées.
L'Administration générale des impôts (AGT), le Service des enquêtes criminelles (SIC) et le Bureau du Procureur Général de la République (PGR) ont également été interrogés, ainsi que des entités liées aux banques commerciales, aux compagnies d'assurances, aux agences immobilières, ces dernières étant supervisées.
Les réponses données, par l'Angola, dicteront si l'équipe d'évaluateurs reviendra ou non, pour la réalisation éventuelle d'améliorations, selon le directeur général de l'Unité d'information financière (UIF), Gilberto Capeça, lors de l'interview accordée aux journalistes, le 27 juin.
A cet effet, les réponses données ont dicté le retour de l'équipe.
Si le calendrier/ordre du jour présenté dans la première évaluation est respecté, en février 2023, une pré-plénière sera organisée par le GAFI, ce qui permettra une autre évaluation du rapport sur le système financier angolais.
Le même rapport sera envoyé à nouveau en Angola pour être commenté et renvoyé au GAFI, afin qu'en avril il soit discuté en plénière, à Arusha, en Tanzanie.
La dernière version du document sera produite et mise à la disposition des évaluateurs indépendants pour validation.
Ce n'est qu'après cette étape que le rapport final sera publié, ce qui pourrait avoir lieu en septembre 2023.
Des responsables liés au système financier angolais ont déjà exclu le retour du nom du pays sur les listes noire et grise du GAFI, justifiant que le pays a beaucoup évolué en matière de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, ainsi que la prolifération massive des armes.