« On était dans notre bon droit ». L’armée française a rejeté jeudi les accusations de violation de l’espace aérien et d’espionnage formulées à son encontre par Bamako après la diffusion d’images de drone montrant des mercenaires de Wagner présumés, enterrer des cadavres près de l’ancienne base française de Gossi.
« Quand on nous accuse de violation de l’espace aérien et de survol illégal de la zone de Gossi, le 19, le 20 et le 22 avril, on était dans notre bon droit puisque Gossi n’était pas dans la zone d’interdiction temporaire (ZIT) » de survol, a posé le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Pascal Ianni, lors d’un point de presse.
Selon lui, toute une zone, incluant Gossi, avait été initialement interdite de survol le 13 janvier car les mercenaires du groupe privé russe Wagner y opéraient au côté des forces armées maliennes (FAMa). Mais après l’attaque de Mondoro (centre) au cours de laquelle les FAMa ont perdu plusieurs dizaines d’hommes le 4 mars, la zone a été réduite « de manière à ce que les soldats français puissent conduire des missions de réassurance au profit des forces armées maliennes », a-t-il ajouté. « L’état-major malien estime, sans doute alors à raison, qu’il risque d’avoir besoin d’un appui de la France », a ajouté le colonel Ianni.