Luanda - Le ministre angolais des Télécommunications, Technologies de l'Information et Communication Sociale, Mário Oliveira, a réaffirmé samedi, dans la ville russe de Sotchi, l'engagement de son gouvernement à mettre en œuvre plusieurs projets dédiés à la transformation numérique du pays.
Le ministre s'exprimait lors d'une séance thématique sur la gouvernance électronique, tenue au Centre d'études africaines de Sotchi, dans le cadre des activités de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique.
Mário Oliveira a expliqué aux personnes présentes que le gouvernement de l'Angola développe le programme spatial national, le réseau national à large bande, le réseau de fibre optique terrestre, travaille également pour le raccordement des câbles sous-marins internationaux et investit dans le développement des services numériques.
Il a déclaré que les nouveaux domaines de collaboration dans le secteur marquent le dialogue avec les États membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et des Nations Unies.
Pour le responsable gouvernemental, la coopération est un outil fondamental qui favorise la modernisation des technologies de l'information et de la communication.
Mário Oliveira a souligné que les projets de développement en cours dans son ministère se concentrent sur la réduction de l'exclusion numérique, à travers l'exploitation des technologies les plus modernes, afin de réduire la disparité numérique entre les zones urbaines et rurales et de promouvoir l'alphabétisation numérique.
À cette fin, il a évoqué l'investissement dans les infrastructures, la formation et l'information comme stratégies de l'Angola pour renforcer et améliorer la gouvernance électronique.
« L'Angola a investi massivement dans les infrastructures technologiques (…) Nous investissons dans la formation des jeunes à travers la création d'incubateurs qui permettront d'accroître la culture numérique », a-t-il déclaré.
Concernant la souveraineté numérique, il a précisé que le pays travaille sur une législation appropriée en matière de cybersécurité, d'intelligence artificielle et de régulation des plateformes numériques.
Nouvel instrument juridique
Pour renforcer les échanges internationaux dans le secteur, l'Angola a signé, le même jour, à Sotchi, avec la Russie, un nouvel accord de coopération dans le domaine des télécommunications et technologies de l'information.
Le ministre Mário Oliveira et le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov ont signé le document en marge des travaux de la première Conférence ministérielle du Forum de Partenariat Russie-Afrique.
L'accord vise à accroître et à consolider la coopération mutuellement avantageuse dans le domaine des télécommunications et des technologies de l'information, en faveur du développement économique et social des deux États.
Il vise également à contribuer à la mise en œuvre de programmes et projets conjoints, au développement du secteur des télécommunications et technologies de l'information entre les deux ministères, selon un communiqué auquel l'Angop a eu accès.
L'Angola entretient un partenariat solide avec la Russie, en termes de programme spatial national, et le pays continue d'investir dans les infrastructures technologiques et l'expansion du réseau national à large bande en fibre optique, terrestres et en câbles sous-marins.
Le Forum de Sotchi marque une nouvelle phase dans les relations entre la Fédération de Russie et le continent africain, issue de la réalisation du IIe Sommet Russie-Afrique en 2023, tenu à Saint-Pétersbourg, et qui vise à transformer ses résolutions en partenariats pratiques aux niveaux politique, économique et culturel.
Selon la note, le nouveau format de dialogue proposé par la Russie naît de la nécessité d'introduire une plus grande interaction dans tout un ensemble d'initiatives issues du Sommet de Saint-Pétersbourg, le 28 juillet 2023.
Il vise également à répondre plus efficacement aux questions de développement multidisciplinaires dans les relations russo-africaines et à mieux préparer le sommet de 2026.
La conférence rassemble des dirigeants influents de Russie et d'Afrique, notamment d'éminents ministres africains, des représentants d'entreprises et des experts de divers secteurs.
Parmi les sujets abordés figurent le commerce, l'investissement, la science, l'éducation et la coopération régionale, avec un accent particulier sur le renforcement des relations BRICS-Afrique.
Le programme comprend des réunions bilatérales entre le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Serguei Lavrov, et ses homologues africains, pour aborder les questions urgentes inscrites à l'agenda international et régional.
Des représentants de 54 pays africains, ainsi que des délégations d'organisations régionales telles que l'Union africaine et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), ont participé à la réunion préparatoire.
La délégation angolaise est conduite par le ministre des Relations Extérieures, Téte António, et comprend également le ministre de la Défense nationale, des Anciens combattants et vétérans de la Patrie, João Ernesto dos Santos « Liberdade », et le secrétaire d'État à l'Industrie militaire, Afonso Carlos Neto, entre autres entités.
IZ/LUZ
