Luanda - L'Exécutif a annoncé jeudi, à Luanda, l'installation de postes de péages aux frontières et sur les routes nationales, dans le but de trouver de nouvelles sources de financement pour les actions de conservation et d'entretien des infrastructures routières du pays.
Cette information figure dans le communiqué final de la Commission économique du Conseil des Ministres, présidée par le Président de la République, João Lourenço, qui a évalué le projet de décret présidentiel qui approuve le Plan d'installation des postes de péages aux frontières et aux axes structurels des routes nationales.
Selon le document, le projet de décret présidentiel a été conçu suite à la nécessité de trouver de nouvelles sources de financement pour la conservation et l'entretien des infrastructures routières et permettre le comptage du trafic au sein du réseau routier national et le contrôle du volume de véhicules qui y circulent.
La Commission économique a également examiné un diplôme visant à approuver le Plan de pesage des véhicules lourds, un instrument juridique qui permettra le contrôle, l'enregistrement et la prévention de la circulation des véhicules lourds à travers la mise en place de postes de pesage fixes et mobiles dans les principales sections du réseau routier national, afin d'éviter la circulation de véhicules lourds pesant plus que ce qui est légalement autorisé.
L'objectif, selon le communiqué, est de mettre fin au chargement excessif des poids lourds qui circulent sur le territoire nationale. Initialement, 14 postes de péage ont été agréés pour les zones frontalières.
S'adressant à la presse, à l'issue de la réunion de la Commission Économique, le ministre des Travaux Publics, de l'Urbanisme et du Logement, Carlos Alberto da Silva, a expliqué que la priorité sera l'installation de péages dans les zones frontalières de Massabi et Yema (Cabinda ), Noqui et Luvo, dans la province du Zaïre, Santa Clara (Cunene) et Luau à Moxico.
Il a fait savoir que le Gouvernement espère, au cours des cinq prochaines années, percevoir des recettes des postes de péage d'une valeur de 125 milliards de kwanzas, rappelant qu'actuellement, le pays ne dispose que de deux postes de péage qui fonctionnent en dehors des zones frontalières : celui de Barra do Kwanza et le péage de la Serra da Leba. Le gouvernement a approuvé l'actualisation des valeurs de ces deux péages.
Actuellement, à Barra do Kwanza, la valeur minimale au poste de péage est de 100 kwanzas et la valeur maximale est de 2 000 kwanzas, selon la classe du véhicule. Avec les prix actualisés, les valeurs devraient être d'environ 250 pour le minimum et 7 000 pour le maximum.
Selon le ministre, l'objectif est de mettre fin au chargement excessif des poids lourds qui y circulent.
Au-delà des frontières, des stations de pesage seront également installées sur des axes essentiels le long des routes nationales 230, 100, A 105 et A 120.
Le gouvernement envisage également d'installer ces postes sur les corridors routiers internationaux qui relient l'Angola à d'autres pays.
Le pays dispose d'un réseau routier de 79 300 kilomètres de routes, dont environ 27 600 kilomètres de routes nationales et 51 700 kilomètres de routes municipales, ainsi que quatre mille unités de ponts.
Sur les 27.600 kilomètres de routes nationales, 11.400 kilomètres sont en bon état et sur les 51.700 kilomètres de routes municipales, 15.000 kilomètres de routes secondaires sont également en bon état, a indiqué le ministre.
D’après le ministre, pour entretenir ces routes, le gouvernement doit faire une très grande équation financière et il n’en a pas toujours. «Et l'un des principaux aspects que nous avons vus aujourd'hui est l'approbation du Plan national de pesage», a-t-il renchéri.
Selon le ministre, ce plan vise à empêcher l'État de dépenser des sommes très élevées en raison du trafic excessif sur les routes nationales.
DC/ART/LUZ