Les dirigeants des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale ont été invités par le président chinois Xi Jinping en mai au premier sommet «Chine-Asie centrale», Pékin renforçant son empreinte dans cette région où l'ex-puissance tutélaire russe, embourbée en Ukraine, est contestée.
Dans des télégrammes de félicitations envoyés séparément lundi et mardi à l'occasion de Norouz -fête traditionnelle marquant l'arrivée du printemps et le Nouvel an persan- Xi Jinping convie les dirigeants du Kazakhstan, du Kirghizstan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan en mai pour le «premier sommet Chine-Asie centrale».
Région convoitée par la Chine
Ces quatre pays ont publié le télégramme. Le Turkménistan, État reclus et principal fournisseur de gaz à Pékin, n'a pas encore communiqué. Ces pays autoritaires font partie des «Nouvelles routes de la soie», un gigantesque projet d'infrastructures routières, ferroviaires et portuaires initié par la Chine.
La Russie, qui considère l'Asie centrale comme son pré carré depuis le milieu de XIXème siècle, voit son rôle contesté et ses alliés traditionnels régionaux convoités par la Chine, la Turquie et les pays occidentaux. Cette tendance s'accélère depuis l'invasion russe de l'Ukraine, bien que Moscou conserve de puissants leviers d'influence.