A l'ONU, elle a défendu sans relâche les intérêts de l'Amérique. Fille d'immigrés, connue pour son franc parler, la républicaine Nikki Haley, 51 ans, espère désormais la gouverner.
Elle a annoncé mardi sa candidature à l'élection présidentielle américaine 2024, devenant la première candidate notable à défier Donald Trump.
A l'étranger, le nom de cette conservatrice, dynamique et ambitieuse, est intimement associé à celui de l'ex-président, dont elle fut durant deux ans le porte-voix.
- "Rouge à lèvres sur un cochon" -
A son arrivée à l'ONU en janvier 2017, cette responsable politique, alors sans expérience internationale, détonne avec ses formules percutantes sur des sujets explosifs.
"On ne met pas du rouge à lèvres sur un cochon", dit-elle de l'accord sur le nucléaire iranien, qu'elle combattra fermement, quitte à rudoyer au passage certains des plus proches alliés européens des Etats-Unis.
Certains de ses partenaires saluent le "pragmatisme" de cette femme directe et chaleureuse. Mais pour d'autres, elle est trop "idéologue" et "déconnectée de la réalité" dans ses approches.
Porte-voix de la politique étrangère de Donald Trump durant deux ans, Nikki Haley prendra soin de garder malgré tout le dirigeant à bonne distance.
Comme lors des débats en 2018 autour de la nomination du juge conservateur Brett Kavanaugh à la Cour suprême, accusé d'agression sexuelle: à rebours d'une grande partie de son camp, elle appelle à écouter ses victimes présumées.
Depuis la fin du mandat de Donald Trump, les attaques sont devenues bien plus frontales, Nikki Haley critiquant ouvertement la croisade post-électorale du président sur une supposée fraude jamais prouvée.
"Il est temps de désigner un républicain capable de gouverner et de remporter une élection nationale", confiait-elle récemment à Fox News.
Dans son communiqué annonçant sa candidature, elle a inséré cet avertissement: face aux tyrans, si on est taclé et qu'on rend un coup de pied, "cela leur fait plus mal avec des hauts talons".