Le gouvernement colombien et la guérilla de l'ELN se sont engagés à entamer les pourparlers en vue d'un cessez-le-feu, au terme vendredi 10 mars du deuxième cycle de négociations de paix au Mexique.
«Nous annonçons le début du processus en vue d'un cessez-le-feu», indique l'accord présenté lors d'une rencontre entre les négociateurs des deux parties.
Le cadre du pacte à venir sera le droit international humanitaire, ajoute le texte lu par la dirigeante indigène Dayana Domicó, membre de la délégation du gouvernement du président colombien de gauche Gustavo Petro. «Cela implique des actions et des dynamiques humanitaires afin de diminuer l'intensité du conflit, faciliter la participation de la population à ce processus de paix et générer des garanties pour que cela soit possible dans les zones où la crise humanitaire est la plus grave», précise le document.
Six décennies de conflit armé
Des délégués du gouvernement colombien et de l'Armée de libération nationale (ELN) sont en pourparlers au Mexique depuis le 13 février. L'un des objectifs du dialogue était de jeter les bases d'un cessez-le-feu.
Mercredi, ils ont annoncé la tenue à Cuba d'un troisième cycle de négociations visant à mettre fin à près de six décennies de conflit armé, sans toutefois préciser la date à laquelle ce nouveau cycle aurait lieu. La Havane avait accueilli les négociations qui ont abouti en 2016 à la démobilisation des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui ont été pendant des années la principale guérilla en Colombie.
Les pourparlers entre le gouvernement colombien et l'ELN avaient débuté en 2018 à La Havane sous le gouvernement du président Juan Manuel Santos (2010-2018), auxquels son successeur, Iván Duque (2018-2022), avait mis fin en 2019 à la suite d'une attaque de la guérilla contre une école de police à Bogota, qui avait fait 23 morts.
Source: Le Figaro avec AFP