Luanda- Cent trente-sept mille 600 étudiantes, soit 43% du total de 320 mille, est le nombre de femmes inscrites dans l'enseignement supérieur dans le pays, a informé, ce lundi, à Luanda, le secrétaire d'État à la Enseignement supérieur, Eugénio Silva.
Le secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur a estimé que ce nombre était important, en particulier dans certaines filières des domaines de la santé et des sciences humaines, où les femmes atteignent un pourcentage de 72 % des étudiants inscrits.
Il a ajouté qu'il existe encore certaines filières telles que l'Ingénierie, les Technologies et les Sciences Agraires où la présence féminine est encore faible, soulignant qu'il est nécessaire de continuer à développer des mécanismes pour encourager et intéresser cette frange dans ces domaines.
Eugénio Silva s'exprimait en marge de la table ronde promue par l'Organisation des femmes angolaises (OMA) sur "Femmes, université et développement", qui visait à faire connaître le parcours et le rôle des femmes dans différents domaines, alors que par leur propre mérite, elles occupent des places et des positions de plus en plus importantes dans la société.
En ce qui concerne le personnel enseignant, Eugénio Silva a dit que le pourcentage est faible, autour de 22%, en raison du manque de stratégies permettant d'attirer davantage de femmes dans les carrières d'enseignement et de recherche.
"Je crois que, comme les hommes, la couche féminine a des compétences et devrait avoir des opportunités. Il est important que les femmes prennent conscience qu'elles peuvent occuper différents domaines avec tout le mérite", a-t-il déclaré.
Alice de Ceita e Almeida, doyenne de la faculté d'ingénierie de l'Université Agostinho Neto, a souligné que de nombreux facteurs contribuent à la faible participation des femmes à la carrière d'enseignant et de chercheur, car il s'agit d'une occupation à temps plein.
« Dans notre établissement, le nombre de professeurs n'atteint pas la dizaine et quant aux étudiants, il y a égalité entre les hommes et les femmes, notamment dans les filières Architecture, Génie Chimique et Informatique, où la participation féminine est accentuée », a-t-elle souligné.
S'exprimant sur le thème "Parcours des femmes dans l'académie angolaise depuis l'indépendance", Alice de Ceita a indiqué qu'il était nécessaire d'entreprendre des actions qui encouragent les femmes à se concentrer sur l'enseignement et la recherche, dans un souci d'équité entre les sexes.
La secrétaire générale de l'OMA, Joana Tomás, a déclaré que la société et le milieu universitaire doivent trouver et établir des moyens d'intégrer, de reconnaître et de distinguer celles qui se démarquent dans la diffusion des connaissances.
"L'académie est un espace privilégié de confrontation des savoirs et des connaissances et doit continuer à évoluer pour que les hommes et les femmes de science travaillent sur un pied d'égalité, pour promouvoir le savoir dans différents domaines du savoir", a-t-elle souligné.
Joana Tomás s'est félicitée de la nomination de deux femmes à des postes de premier plan dans le prochain gouvernement, au cas où le MPLA remporterait les élections, un indicateur qu'elles sont capables et ont le mérite d'occuper ces postes, celui de vice-président du pays et de président de l'Assemblée nationale, respectivement, Esperança Costa et Carolina Cerqueira.
La table ronde a analysé des sujets tels que "Le parcours des femmes dans l'académie angolaise depuis l'indépendance", "La représentation des femmes dans le monde universitaire", "La moralisation dans le processus d'enseignement" et "Les femmes universitaires dans le développement économique de l'Angola", dans un acte qui a eu lieu à la Mémorial António Agostinho Neto.
