Luanda - L'Institut national de la statistique (INE) prévoit de réaliser cette année, pour la première fois en Angola, une enquête sur les activités socio-économiques du secteur informel, en vue de mesurer le poids de l'informalité dans le produit intérieur brut (PIB).
La réalisation de cette enquête, dans le cadre du Projet de Renforcement des Capacités Statistiques (PFCE), dont la mise en œuvre est prévue en août 2022, permettra également de définir les coefficients techniques, ainsi que de connaître la structure des coûts des activités informelles dans le pays, selon la directrice générale adjointe de l'INE, Anália Prata.
S'adressant à l'ANGOP, après l'acte de clôture de la "Semaine angolaise de la statistique", qui s'est déroulée du 10 au 11 de ce mois, à Luanda, la responsable a fait savoir que la collecte de ces données statistiques aidera le Gouvernement angolais à prendre des décisions plus autoritaires pour la réduction de l'informalité dans l'économie nationale.
"Actuellement, l'INE compile uniquement les données du PIB des activités formelles, mais il est nécessaire de connaître la contribution et le poids réels de l'activité informelle dans le produit intérieur, afin d'estimer le PIB total du pays", a-t-elle souligné.
Outre l'enquête sur le secteur informel, le PFCE envisage également de renforcer la gestion du Système statistique national (SEN) qui vise à renforcer la formation du personnel et à doter l'INE d'outils de gestion plus appropriés basés sur des instruments développés par les Nations Unies.
Le développement d'une plate-forme intégrée d'hébergement de données, pour exploiter les informations administratives existantes, en vue d'interconnecter les systèmes et de collecter les statistiques des différents secteurs de manière plus économique, fait également partie du PFCE, qui est financé par la Banque mondiale.
Selon Anália Prata, le projet respectif comprend également la deuxième enquête sur les dépenses et les revenus et l'emploi en Angola (IDREA II), qui vise à évaluer la structure de la consommation des ménages et à mettre à jour les pondérations de l'indice national des prix à la consommation.
Pour la directrice générale adjointe de l'INE, la réalisation de l'IDREA II fait suite aux résultats obtenus lors de la première enquête, réalisée de 2018 à 2019 et publiée en 2020, en maintenant la mise à jour périodique de cinq ans.
A l'occasion, la responsable a indiqué que le PFCE ne sera budgétisé de manière sectorielle qu'après la conclusion de l'élaboration de ce projet, sur la base des coûts fixes et variables de chaque secteur.
L'amélioration des conditions de travail, la qualification et la formation des professionnels, la création d'un environnement de travail sain, ainsi que la continuité des activités en cours et la mise en œuvre de nouveaux projets de grande importance pour le pays, sont les principaux axes de l'INE.
Quant à la réunion de consultation appelée « Semaine angolaise de la statistique », qui faisait partie de la Journée nationale de la statistique, célébrée le 7 de ce mois, elle a considéré que l'interaction entre les participants était positive, ce qui a abouti à la collecte de précieuses contributions pour l’enrichissement du PFCE.
Pendant deux jours, les participants ont réfléchi sur l'importance de l'Enquête sur le Secteur Informel, l'amélioration de la collecte des statistiques de l'état civil pour le suivi de la Politique Nationale de Population, entre autres sujets.
