Benguela (Angola) – Le vice-gouverneur de la Banque Nationale d'Angola (BNA), Domingos Pedro, a défendu, jeudi, une plus grande coopération entre les États membres de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), pour l'établissement d'un cadre réglementaire et de supervision qui assure la stabilité financière commune.
Le vice-gouverneur de la BNA s'exprimait lors de la réunion du sous-comité de supervision bancaire et de stabilité financière des banques centrales de la SADC, qui se déroule jusqu'au 28 de ce mois, à Benguela, pour évaluer la mise en œuvre des actions stratégiques pour la période de quatre ans 2023-2026, en mettant l'accent sur la stabilité financière régionale.
Pour Domingos Pedro, la collaboration entre les États membres de la SADC, en termes de régulation et de supervision, assure la stabilité financière régionale dans un contexte marqué par la mondialisation de l'écosystème financier.
Il a souligné la nécessité de se conformer aux recommandations du Groupe d’action financière sur la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
« La préservation de la stabilité financière nécessite une plus grande coopération entre les États, notamment dans l’élaboration de règles et d’institutions solides et efficaces qui préservent la confiance et soutiennent l’intégration des systèmes financiers et la croissance économique régionale », a-t-il affirmé.
Pour cette raison, a-t-il poursuivi, les banques centrales jouent un rôle clé en veillant à ce que les normes réglementaires et de surveillance soient harmonisées pour une transition réussie vers l'objectif de l'intégration régionale tout en maintenant la solidité et la stabilité du système financier dans la région de la SADC.
Selon le vice-gouverneur, avec la mise à jour constante des normes internationales sur les exigences réglementaires et de surveillance, établies par des organisations internationales telles que BIS, IADI, IAIS et EFSD, entre autres, il existe des défis concernant l'harmonisation des normes réglementaires et de surveillance dans la SADC.
« Et il a précisé que l'ordre du jour des domaines d'intervention stratégiques (SFA), qui comprend le plan stratégique de ce sous-comité, établisse comme objectifs la création d'un rapport sur la stabilité régionale, le développement et l'opérationnalisation d'un cadre régional de résolution de la gestion des crises, ainsi que la supervision des services numériques et des questions de cyber-sécurité et de risques climatiques.
Il a indiqué que la BNA assure tout le soutien nécessaire aux équipes pour travailler efficacement à la mise en œuvre effective des objectifs des domaines d'intervention stratégiques.
« Cette réunion du sous-comité est une opportunité pour nous de discuter de la voie à suivre pour parvenir à une future union bancaire africaine », a-t-il ajouté.
Pendant trois jours, les gouverneurs des banques centrales de la SADC, y compris des experts de la Banque d’Angleterre, aborderont des questions telles que la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) sur la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Outre l’Angola, qui a été ajouté à la liste grise du GAFI en octobre 2024, la région SADC comprend également l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo (RDC), le Mozambique et la Tanzanie.
La réunion analysera également les principes fondamentaux d'une supervision bancaire efficace, le cadre de résolution et de gestion des crises transfrontalières, la politique macro-prudentielle, l'harmonisation des outils de régulation et de supervision bancaires, la fourniture d'informations sur la responsabilité du crédit, ainsi que le développement des technologies de régulation et de supervision bancaires.
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