Bruxelles - Le roi Mohamed VI du Maroc a demandé vendredi à l'Union européenne (UE) de dissiper les "malentendus" sur la question de la migration, qui, selon le monarque, doit être considérée non seulement comme un défi, mais comme "un ensemble d'opportunités".
C'est le message du monarque pour le sixième sommet de l'UE et de l'Union africaine, qui s'achève ce vendredi à Bruxelles, lu par le ministre marocain des Affaires étrangères, présent à la réunion, selon le texte du discours publié par l'agence officielle MAP.
"La pandémie a montré qu'en termes de mobilité, les migrants ne menacent pas l'économie, ils ont même un impact positif sur les pays d'accueil, où ils sont souvent des 'travailleurs essentiels", a affirmé le monarque.
Mohamed VI a souligné que les bases de la coopération entre l'Union africaine (UA) et l'Union européenne sont régies par la garantie de l'éducation, l'accélération de la formation et de l'emploi des jeunes, la promotion de la culture et l'ordonnancement de la politique de migration et de mobilité.
Le monarque a également évoqué l'Observatoire africain des migrations, un "think tank" (groupe de réflexion) panafricain récemment ouvert à Rabat, qui vise à "rétablir les vérités" sur la question des migrations, et à concilier les intérêts de l'Afrique et de l'Europe "quand ils semblent contradictoires".
Les dirigeants de l'UE et de l'UA sont dans la capitale belge depuis jeudi, à l'occasion du sixième sommet entre les deux régions, qui ne s'était pas tenu depuis novembre 2017.
Le Portugal a signé, le 12 janvier, un accord bilatéral avec le Maroc pour la mobilité de la main-d'œuvre, comme l'a rappelé mercredi le ministre portugais des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva, dans des déclarations à Lusa.
Cet accord est, selon le représentant, un exemple de la façon d'avancer dans la gestion de la mobilité d'une manière qui soit utile à tous et qui respecte les droits de tous.
Mais aussi pour que cela se fasse "de manière sûre et ne soit pas un prétexte à des réseaux de trafic, de contrebande, d'exploitation de personnes, qui (...) sont parmi les plus cruels que le monde connaisse", a dit alors le ministre, qui intègre la délégation portugaise présente au sommet.