Kinshasa - Au moins huit personnes sont mortes et plusieurs autres blessées après l'explosion d'une bombe samedi soir dans un bar de Beni, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont confirmé dimanche des responsables de la société civile.
"C'est un 'kamikaze' qui s'est vu refuser l'entrée du bar, qui était plein de clients en raison des festivités de Noël. Il a rapidement activé sa bombe à côté de l'entrée", a déclaré Kizito Bin Hango, coordinateur de la société civile, par téléphone à EFE, dans la zone.
Le bilan de l'attentat, qui a eu lieu dans le quartier de Nyamuisi, dans la commune de Beya (en périphérie de la municipalité de Beni), est encore provisoire.
Initialement, six décès ont été signalés, mais ce matin, le recomptage a permis de prélever huit morts.
Dans un communiqué, le gouvernement congolais a condamné cet acte terroriste samedi soir et a adressé ses condoléances aux familles des victimes, assurant que les forces de sécurité enquêtent sur l'attaque et assurent la sécurité dans la région.
Des groupes de la société civile ont attribué l'attaque aux rebelles par les Forces démocratiques alliées ougandaises (ADF), un groupe d'insurgés qui commet fréquemment des massacres dans la région.
Selon les dernières données du Baromètre de la sécurité de la province du Kivu, les ADF, associées par divers experts à l'État islamique, ont tué au moins 2 074 personnes dans 368 attaques depuis 2017 dans le nord-est de la RDC.
Depuis 1998, la région orientale de la RDC est confrontée à des conflits alimentés par les milices rebelles et les attaques des soldats de l'armée, malgré la présence de la mission de maintien de la paix de l'ONU, qui y compte plus de 14 000 soldats.