New York - Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a défendu jeudi que la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique de l'Ouest doit impliquer la communauté internationale et les Nations Unies, en particulier.
« Permettez-moi, en ma qualité de président de l'instance des chefs d'État et de gouvernement des États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, de rappeler que notre sous-région fait face à des défis sécuritaires majeurs et que nous avons besoin de la paix pour garantir le développement et le bien-être. de nos populations, qui constituent notre première richesse », a déclaré Umaro Sissoco Embaló.
Le président de la Guinée-Bissau, qui assume également la présidence tournante de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), s'exprimait lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies.
Le chef de l'Etat guinéen a dit que la stabilité du continent africain et en particulier de l'Afrique de l'Ouest "est menacée par l'insécurité causée par le terrorisme, l'extrémisme violent et la criminalité transnationale, en plus des violations des principes de l'Etat de droit démocratique".
« La CEDEAO a créé un cadre politique, juridique et des mécanismes structurels pour la prévention et la résolution des crises politiques et institutionnelles, cependant, les défis restent nombreux et difficiles à résoudre. Nous avons besoin d'une aide internationale pour arrêter la propagation du terrorisme en Afrique de l'Ouest et dans tout le Sahel», a-t-il souligné.
Selon Umaro Sissoco Embaló, le terrorisme, l'extrémisme violent et la criminalité transnationale sont des menaces pour « la paix et la sécurité internationales qui, pour être combattues efficacement, doivent nécessairement impliquer l'ensemble de la communauté internationale et l'ONU en particulier ».
Depuis 2020, la région de la CEDEAO connait une vague de coups d'État, notamment au Mali, en Guinée-Conakry et au Burkina-Faso et s'alarme du risque de contagion à d'autres pays de la région et multiplie les médiations et les pressions pour le retour au pouvoir des civils dans ces pays.
Dans le discours, Umaro Sissoco Embaló a défendu une "solution globale et durable" pour résoudre les problèmes, incluant une "réflexion commune, dans la solidarité mondiale et dans la conduite d'actions concertées et collectives".
« Nous devons partager les connaissances scientifiques et assurer un accès équitable aux vaccins. La pandémie de covid-19 nous a rappelé que nous vivons dans un monde globalisé, que la vie de tous les êtres humains a une valeur égale et que l'humanité est une et a un destin commun", a souligné Umaro Sissoco Embaló.
En ce sens et soulignant qu'il faut protéger tout le monde, partout, des maladies infectieuses, le président guinéen a invité tous les pays à contribuer "à la reconstitution du Fonds mondial".
« Ensemble et solidairement, nous pouvons mettre fin une fois pour toutes au paludisme et sauver des millions de vies humaines », a-t-il ajouté.
Umaro Sissoco Embaló a récemment assumé la présidence de l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme.
Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 96 % des cas de paludisme dans le monde et 98 % des décès causés par le paludisme surviennent sur le continent africain.
A l'issue de son allocution, Umaro Sissoco Embaló a rappelé la "nécessité que l'embargo contre" Cuba soit "immédiatement levé".
