Abijdan - Le dialogue entre le pouvoir et l'opposition visant à régler le climat politique en Côte d'Ivoire, a été suspendu mardi 29, sans aucun accord, après une semaine de négociations, en vue des législatures de mars 2021, a appris le AFP auprès des participants.
Selon les mêmes sources qui se sont exprimées dans l'anonymat, les blocus continuent en ce qui concerne la libération des chefs des partis politiques arrêtés après l'élection présidentielle du 31 octobre, le retour des exilés, notamment l'ancien président Laurent Gbagbo, et la restauration de la commission électorale, que la position juge déséquilibrée en faveur du régime.
Les violences électorales liées à la présidentielle, boycottées par l'opposition qui appelait à une campagne de désobéissance civile, ont fait 85 morts et 500 blessés entre août et novembre.
Plusieurs leaders de la position ont défendu la nécessité d'un dialogue direct entre les chefs des trois plus grands partis ivoiriens, notamment le président Alassane Ouattara et les anciens présidents Henri Konan Bédié (actuel chef de l'opposition), et Laurent Gbagbo.
Aucune date n'a été fixée pour la reprise du dialogue, mais le régime actuel propose des élections au premier trimestre 2021.
Lors de son investiture, le 14 décembre, Ouattara avait appelé à la relance du dialogue politique pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise.
Plusieurs responsables de l'opposition, dont son porte-parole et ancien Premier ministre de Laurent Gbabo, Pascal Affi N'Guessan, sont accusés par la justice et arrêtés, après avoir proclamé "un gouvernement de transition" pour remplacer le président Ouattara, dont la troisième réélection consécutive controversée n'a pas reconnu.