Lubango (Angola) - L'Institut National de l'Enfance (INAC) a dénoncé CE mardi, l'aggravation de l'utilisation de mineurs dans l'extraction de l'or dans les municipalités de Jamba et Chipindo, à Huila, une pratique qui semble être l'un des incidents les plus flagrants du travail des enfants dans la province.
Cette action, selon la directrice de l’INAC, Inês Pimentel, a déjà entraîné la mort, par enterrement, de deux enfants âgés de neuf et 11 ans, il y a deux mois, dans la municipalité de Jamba, à 315 kilomètres à l'est de Lubango.
Se confiant à l'Angop, à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, qui se célèbre mercredi, le gouvernant a dit qu'il était nécessaire de réfléchir davantage sur les droits fondamentaux de l'enfant, notamment l'enfance sûre, l'accès à l'éducation et à la santé.
Elle a souligné que le recours au travail des enfants à Huila s'étend de manière « effrayante » aux ventes et marchés de rue, aux carrières de production de matériaux inertes, aux cireurs de chaussures et aux entrepôts comme débardeurs.
L’option pour les enfants, selon la source, est celle du profit et d’une main d’œuvre bon marché, car les enfants ont tendance à exiger moins que les adultes.
« Nous luttons sérieusement contre le travail des enfants, car de nombreux enfants sont impliqués et notre soutien est le Plan d'action national pour l'éradication du travail des enfants (PANET) », a-t-elle souligné.
Selon Inês Pimentel, on pense souvent que les enfants contribuent au revenu familial, mais en réalité ils finissent par reproduire le cycle de pauvreté de la famille, car le travail des enfants nuit à l'apprentissage, car il les éloigne de l'école et le rend vulnérable à la santé, exposition à la violence, au harcèlement sexuel, à l’effort physique intense et aux accidents.
Elle a admis qu'il n'existe aucune étude sur le nombre d'enfants qui se trouveraient dans cette condition dans la province, mais les autorités veillent à ce que les enfants de moins de 14 ans (l'âge autorisé par l'Organisation internationale du travail) ne soient pas forcés de travailler, en appliquant des sanctions aux contrevenants.
« L'une des mesures que nous proposons est de conseiller aux gens d'éviter d'acheter des produits et services fournis par des enfants, de décourager le travail des enfants et de mettre un terme à la reproduction constante de cette pratique », a-t-elle réitéré.
Le 12 juin a été institué Journée mondiale contre le travail des enfants pour sensibiliser à la violation des droits des enfants et à ses effets néfastes sur le développement physique et émotionnel des petits.
MS/SB