Plus de 3000 personnes, selon des bilans provisoires, ont été tuées lundi dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine par un puissant séisme de magnitude 7,8, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique, et l'aide internationale se mobilisait après ces secousses alors que les opérations de secours étaient gênées par le froid et la nuit.
En Turquie, le bilan provisoire est passé lundi soir à 1762 morts, selon l'organisme public de gestion des catastrophes. Et en Syrie le chiffre des morts a atteint près de 1300, selon le ministère de la Santé et les secouristes.
Ce bilan ne cesse de s'alourdir, un très grand nombre de personnes restant piégées sous les bâtiments effondrés qui se comptent par milliers. La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse attendue des températures avec la tombée de la nuit rendaient lundi soir encore plus difficile le travail des secours, et la situation des habitants à la rue.
Dans ces conditions, l'Organisation mondiale de la santé a dit s'attendre à un bilan final beaucoup plus élevé. «Nous voyons souvent des nombres huit fois plus élevés que les nombres initiaux», a dit à l'AFP une responsable des situations d'urgence du bureau européen de l'OMS, Catherine Smallwood.
La première secousse est survenue à 4h17 locales, dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d'oiseau de la frontière syrienne.
Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5, à 10h24 GMT, toujours dans le sud-est de la Turquie, à 4 km au sud-est de la ville d'Ekinozu.vivement ressenti parce que je vis au dernier étage. Nous sommes sortis en panique. C’était presque le même que ce matin. J’ai tellement peur maintenant, je ne peux plus rentrer dans mon appartement, je ne sais pas ce qui va se passer maintenant», a-t-elle raconté à l’AFP.