Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, réagit mardi 31 mai sur France Inter à la mort lundi de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste de BFMTV. Il a été atteint par un éclat d'obus lors du tournage d'un reportage sur les évacuations de civils de Lysychansk et Severodonetsk dans le Donbass.
"Depuis le début du conflit, des journalistes se sont fait tirer -pardonnez-moi l'expression- comme des lapins" par les forces russes, dénonce Christophe Deloire, "il y a une responsabilité du Kremlin, de Vladimir Poutine, sur ces crimes de guerre", ajoute-t-il. "Heureusement qu'il y a des journalistes sur le terrain pour dénoncer les mensonges des forces russes qui prétendent qu'elles ne visent pas les civils alors qu'elles le font, qui prétendent qu'elles ne visent pas les journalistes alors qu'elles le font."
Christophe Deloire indique que RSF a noté "au total 50 événements qualifiables de crime de guerre" contre les journalistes. Pour lui, "il y a une responsabilité du Kremlin, de Vladimir Poutine sur ces crimes de guerre".
Les alliés séparatistes du Kremlin ont affirmé à l’agence de presse russe Tass que Frédéric Leclerc-Imhoff n’était pas un journaliste, mais un mercenaire étranger et qu’il aurait livré des armes et des munitions à l’armée ukrainienne. Le secrétaire général de RSF dénonce la "désinformation russe (...) au mépris de toute réalité" qui est "une contre-vérité parfaite".