L’Iran a procédé lundi à une deuxième exécution liée aux manifestations qui secouent le pays depuis trois mois, a annoncé Mizan online, l’agence de l’autorité judiciaire du pays.
«Majidreza Rahnavard, qui a été condamné à mort le 29 novembre pour l’assassinat 12 jours plus tôt à l’arme blanche de deux agents de sécurité et avoir blessé quatre autres personnes» a été exécuté en public à Machhad, précise l’agence. Il avait été arrêté le 17 novembre alors qu’il tentait de fuir le pays, selon Mizan online.
L’Iran est confronté à des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique. Une version que dément le régime, sans convaincre, malgré l’aide de l’appareil médiatique dévoué à sa cause.
Téhéran avait par ailleurs feint un assouplissement du pouvoir, en annonçant notamment l’abolition de la police des mœurs. D’abord perçu comme positif, ce geste, à l’analyser de plus près, constituait davantage une tactique de diversion à quelques jours d’un appel à la grève générale, qui a eu lieu la semaine passée.