Luanda - La validation du deuxième rapport de l'Angola, soumis en 2024 à l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), dépend de la divulgation des données relatives aux contrats et à leurs bénéficiaires, ainsi que du paiement des impôts et des prêts dans le secteur, a déclaré lundi, la directrice de cette organisation, Helen Clark.
La présidentr du Conseil d'administration de l'ITIE a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse pour présenter les résultats préliminaires du deuxième rapport de l'Angola envoyé à cette institution, où ont été rapportées des informations sur les aspects financiers rapprochés entre le ministère des Finances et les sociétés minières Catoca et Total Energies.
Selon Helen Clark, dans le cadre de la mise en œuvre des normes de bonne gouvernance dans le secteur extractif, il est encore nécessaire de procéder à des réformes du cadre juridique du pays, en vue de promouvoir la transparence des revenus destinés aux investissements dans le développement du pays.
Dans cette perspective, elle a indiqué que l'organisation présentera un rapport préliminaire d'évaluation au Comité National de Coordination de l'ITIE, pendant quatre semaines, elle évaluera et fera d'éventuels commentaires.
D'autre part, la responsable a rappelé que l'Angola a volontairement adhéré à l'ITIE, ce qui démontre la volonté du pays de s'aligner sur les règles de ce mécanisme.
Helen Clark a encouragé le gouvernement angolais à investir dans l'extraction de minéraux critiques, en faveur de la transition énergétique.
Au cours de la conférence de presse, la présidente du Conseil d'administration de l'ITIE a également reconnu les investissements qui ont été réalisés dans le Corridor de Lobito, estimant que cette infrastructure constituera une valeur ajoutée pour le secteur extractif, si la transparence du secteur est renforcée.
À son tour, le secrétaire d'État au Pétrole et Gaz, José Barroso, a reconnu certaines difficultés dans la conformité des rapports de l'Angola aux exigences de l'ITIE, en mettant l'accent sur la législation, puisque la loi actuelle interdit la divulgation d'informations dans la portée requise par l'organisation.
En conséquence, il a indiqué que le gouvernement prépare une proposition de révision de la législation, en vue de changer le scénario et d'assurer une plus grande transparence.
La conférence de presse s'est tenue dans le cadre de la visite de la mission de haut niveau du Secrétariat international de l'ITIE, dirigée par Helen Clarck, et composée de son directeur exécutif adjoint, Bady Baldé.
La visite, qui a débuté le 15 et se termine ce mardi (18), vise à évaluer les progrès de l'Angola dans la mise en œuvre de la norme de bonne gouvernance dans le secteur extractif, ainsi qu'à analyser les conclusions et recommandations préliminaires du processus de validation en cours.
L'Initiative pour la transparence des industries extractives est un partenariat mondial qui rassemble les gouvernements, les entreprises et la société civile pour promouvoir la transparence et la responsabilité dans l'industrie extractive.
Créée en 2003, l'ITIE établit des normes de transparence qui incluent la divulgation des paiements effectués par les entreprises extractives au gouvernement, ainsi que les montants reçus par le gouvernement. Elle est mise en œuvre dans plus de 50 pays à travers le monde et a joué un rôle crucial dans l’amélioration de la transparence et la réduction de la corruption dans l’industrie extractive. L'Angola a rejoint cette organisation en 2022.
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