Luanda – L’Institut national de l’enfance (INAC) a enregistré quatre mille deux cent vingt et une plaintes pour abus sexuel contre les mineurs de juin 2020 à juin 2021, via ligne 15015.
Selon son directeur général, Paulo Kalesi, lors de son entretien avec les acteurs de différents secteurs sur la lutte contre les violences sexuelles à l'encontre de l’enfant, la plupart des plaintes ont été déposées par les enfants eux-mêmes et par les voisins via la ligne anonyme 15015, qui est aussi reliée au Centre intégré de sécurité publique (CISP).
La tranche d'âge la plus touchée est celle de zéro à 14 ans, un plus grand nombre de cas est signalé dans la province de Luanda, principalement dans les municipalités de Cacuaco et Viana, a indiqué le responsable.
En raison de ce chiffre, l'INAC mène depuis mars une campagne contre les violences sexuelles faites aux mineurs, afin que les tuteurs sachent comment identifier un violeur et protéger leurs enfants contre ce fléau.
Les familles sont donc appelées à jouer un rôle crucial face à ces actes qui nuit à la santé de l’enfant et à son développement au sein des familles, mais en même temps à renoncer ces pratiques odieuses.
Le représentant du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) en Angola, Iván Yerovi, a fait savoir que les abus sexuels contre les enfants sont punissables par la loi. Ainsi donc, les autorités de la police et la justice doivent opérer pour assurer la sécurité de l’enfant.
Environ 20 enfants sont violés quotidiennement dans le pays et dans le monde 120 millions d'enfants souffrent de violences sexuelles et d'exploitation, a-t-il mentionné.
La Journée internationale de l'enfant africain attire l'attention sur la réalité de milliers d'enfants africains qui sont chaque jour victimes de violence, d'exploitation et d'abus.