Luanda - La Première Dame de la République, Ana Dias Lourenço, a demandé jeudi la participation de tous dans la lutte contre la violence contre les enfants et les jeunes, en agissant avec détermination et urgence.
Intervenant lors de la présentation du Plan d'action de la campagne « Nous sommes tous égaux », lancée le 9 août, la Première Dame a rappelé que l'initiative sert d'appel à l'humanisation et à la capacité de voir dans l'autre le reflet de soi.
« L'éducation à l'égalité des sexes et la lutte contre la violence chez les enfants et les jeunes ne doivent pas être seulement une devise, mais l'un des piliers d'un avenir dans lequel aucune fille ni aucun garçon ne sera obligé de supporter la douleur et les marques de la violence », a-t-elle souligné.
Pour Ana Dias Lourenço, la campagne reflète la lutte pour la promotion des droits de l'homme, de la dignité de chaque citoyen, ainsi que la protection et l'éducation des enfants et des jeunes.
« Votre présence aujourd'hui renforce non seulement les liens qui nous unissent autour de causes sociales, mais marque également notre engagement en faveur d'un avenir plus juste et inclusif pour tous », a souligné la Première Dame.
Quatre victimes de violences par jour
Citant les données de l'Institut national de l'enfance (INAC), la Première Dame a indiqué qu'en moyenne quatre enfants sont victimes de violence par jour en Angola.
Environ 90 % de ces cas surviennent au sein des foyers, dans des lieux où les enfants devraient trouver l'amour et la protection de leurs proches, des voisins et des amis de la famille, a-t-elle regretté.
Les conséquences des violences sexuelles, a-t-elle poursuivi, vont bien au-delà du moment de l'acte, car elles « détruisent les rêves, détruisent les familles et laissent des cicatrices qui peuvent durer toute une vie ».
Ana Dias a soutenu que ces victimes, en particulier les enfants, ont non seulement besoin de justice, mais aussi de soutien, d'amour, d'un système qui leur rende leur dignité.
Le Plan d'action présenté est une réponse claire et concrète pour atténuer cette réalité, a-t-elle déclaré, faisant état du début de la mobilisation des cœurs et des esprits en Angola et au-delà de ses frontières.
« Il s’agit d’un effort collectif et d’une responsabilité pour nous tous qui nécessite un sens de la mission. Les données sur la violence basée sur le genre, en particulier contre les enfants, nous mettent au défi d'agir avec détermination et urgence », a-t-elle affirmé.
La Première Dame a mentionné que le plan, dont l'objectif général est de contribuer à l'éducation à l'égalité des sexes, forme, informe et plaide pour la mise en œuvre d'un système de prévention de la violence et d'un système d'accompagnement multisectoriel pour un suivi efficace des victimes.
Selon la patronne de la campagne, le plan propose la sensibilisation, la formation, le renforcement des réseaux de protection et la promotion d'un cadre juridique plus solide qui criminalise réellement les agresseurs.
La présentation du plan d'action de la campagne « Nous sommes tous égaux » s'est déroulée en présence de différentes autorités gouvernementales, de représentants d'organisations religieuses, entre autres invités.
CPM/MCN/LUZ