Luanda – L’Institut National de l’Enfant (INAC, sigle en portugais) a enregistré, de 2020 à 2021, 17 890 cas de travail des enfants sur l’ensemble du territoire national, a informé le directeur de l’institution, Paulo Kalesi.
Les provinces où le taux d'exploitation des mineurs est le plus élevé sont Huíla, Namibe, Bengo, Cuanzas Norte et Sul, qui exploitent les enfants dans les activités de pêche et de vente ambulante, et dans les zones frontalières de Cunene, Cabinda et Zaire, les mineurs sont utilisés pour le chargement des marchandises.
Selon le responsable qui parlait à l’ANGOP, lors de la Journée international sur le travail des enfants (12 juin), les enfants, lors qu’ils sont exposés dans cette situation, ils courent de nombreux risques d’abus sexuel très souvent par l’agression, ainsi ils rencontrent des problèmes de santé, de la vieillesse précoce, et commettent parfois des actes de crimes ayant une lourde conséquence sur le plan psychologique.
Pour lui, les parents soumettent leurs enfants au travail avant l’âge parce qu'ils pensent qu’eux aussi devraient contribuer aux dépenses du ménage, sans pourtant se rendre compte qu'il s'agit d'une forme d'agression qui mutile et perturbe la famille, en exposant en même temps l'enfant aux dangers quotidiens.
La Journée mondiale contre le travail des enfants a été instituée en 2002 par l'Organisation internationale du travail (OIT), afin de promouvoir le droit de protection de tous les enfants contre l'exploitation infantile et d'autres violations liées à leurs droits fondamentaux, et ensuite, lutter contre tous les types de travail des mineurs.
Cette date vise à alerter la population sur le fait que de nombreux enfants sont obligés de travailler quotidiennement alors qu'ils devraient être à l'école pour apprendre et construire un avenir meilleur pour eux-mêmes, leurs familles et la société.
Selon l'OIT, 168 millions d'enfants dans le monde sont en situation de travail forcé. Ce nombre représente environ 11 % de la population enfantine.
Les enfants qui effectuent des travaux dangereux qui compromettent directement leur santé, leur sécurité et leur développement moral représentent plus de la moitié des enfants travailleurs, avec un total de 85 millions en termes absolus.
Sur le nombre total d'enfants qui travaillent dans le monde, environ 200 millions d'entre eux ne bénéficient pas d'un repos hebdomadaire.
Pour le sociologue Victor Emanuel, la pauvreté, la mauvaise qualité de l'éducation et les problèmes culturels sont quelques-unes des causes du travail des enfants.