Luanda - Les négociations autour du nouveau salaire minimum national, entre le Gouvernement angolais et les syndicats, sont très avancées, a annoncé jeudi, à Luanda, la ministre de l'Administration Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale, Teresa Dias.
S'adressant à la presse à l'issue d'un séminaire sur la nouvelle loi générale du travail, qui va entrer en vigueur à la fin du mois de mars, la responsable a rappelé que la révision du salaire minimum nécessite une étude très minutieuse, afin de ne pas fausser l’économie nationale.
« Nous sommes bien avancés dans ce travail. Contrairement à ce qui nous est parfois proposé, les syndicats ont participé à l'étude pour l'évolution du salaire minimum national», a-t-elle réitéré.
Selon Teresa Dias, l'une des revendications présentées par les syndicats concerne le salaire minimum national. Il a souligné que les parties ont mené un travail régulier pour analyser les propositions concernant une éventuelle augmentation.
"De ce groupe technique sur le salaire minimum national émanent des propositions sur ce que devrait être l'augmentation ou l'impact du panier de base, car il est calculé sur la base du panier de base et d'autres facteurs", a-t-elle déclaré, en se référant à la demande et à l'offre de travailleurs.
Selon la ministre, tout est étudié pour qu'une formule de calcul du salaire minimum national puisse ensuite être créée, et il faut donc écouter également les groupes d'entreprises indispensables à la fixation du salaire minimum national.
Nous ne pouvons pas fixer le salaire minimum national sans prendre en compte le groupe d'entreprises, les micros, moyennes et grandes entreprises. Si nous acceptons qu’aujourd’hui le salaire minimum soit de 300 mille kwanzas, par exemple, nous devons avoir la capacité de payer nos travailleurs domestiques. Ce n'est pas seulement une question de Gouvernement », a-t-il déclaré.
Pour la ministre, le changement du salaire minimum national nécessite une consultation des partenaires sociaux et des groupes d'entreprises, pour éviter qu'il ne « fasse exploser » l'économie du pays.
En septembre dernier, l'Union Nationale des Travailleurs Angolais (UNTA – Confédération Syndicale), la Centrale Générale des Syndicats Indépendants et Libres d'Angola (CG-SILA) et la Force Syndicale Angolaise- Centrale Syndicale (FSA-CS) ont présenté au Président de la République, João Lourenço, un cahier de charges.
Les revendications des syndicats comprennent, entre autres, une augmentation des salaires, un salaire minimum national, une amélioration des conditions sociales des travailleurs et des employés, le paiement d'indemnités d'isolement et une réduction de l'IRT.
LIN/OHA/BS