Luanda - La ministre d'État chargée des Affaires sociales, Carolina Cerqueira, a souligné, lundi, la nécessité de renforcer l'éducation de la société contre les violences de genre et les abus contre les mineurs.
S'exprimant lors de la séance d'ouverture de la table ronde sur la criminalité au sein de la famille, la ministre a mis en relief le rôle des médias dans ce processus, en évitant l'utilisation d'images violentes et stéréotypées qui sont continuellement reproduites dans les médias audiovisuels et les contenus des dépêches qui assimilent la violence contre les femmes aux problèmes économiques et sociaux.
Selon Carolina Cerqueira, il est important que les médias exercent, avec soin et rigueur, une fonction éducative, pour un changement de valeurs, une véritable désapprobation sociale de ces pratiques, jouant un rôle important dans la prise de conscience de la violence.
Dans son discours, la ministre a également affirmé que l'école et les églises avaient un rôle fondamental, inculquant l'esprit de respect et de tolérance chez les garçons et les filles, combinant les efforts de l'école avec l'environnement familial et les médias.
«La complémentarité des actions crée des modèles de relations égalitaires et la socialisation dans l'égalité des sexes sera beaucoup plus facile», a souligné Carolina Cerqueira.
Selon elle, l'engagement de chacun dans la construction d'une société meilleure passe nécessairement par le renforcement et la reconnaissance du rôle intrinsèque de la famille comme terreau de bonnes coutumes et des valeurs les plus sublimes d'une coexistence humaine fondée sur la justice, l'égalité et le respect.
A cette fin, a-t-elle dit, il est nécessaire d'élargir le débat sur les grands défis sociaux auxquels les sociétés modernes sont confrontées dans la recherche de solutions pour résoudre les multiples problèmes qui entravent le plein développement humain et durable des nations et dont les effets ont des répercussions sur le la vie des citoyens et en particulier des populations les plus vulnérables et non protégées, les femmes et leurs familles étant les principales victimes de la situation de pauvreté et de précarité.
Selon la ministre, il est également nécessaire de promouvoir une réflexion intelligente et multiforme sur le rôle des femmes dans la prise de décision dans les domaines les plus variés de la vie de leur pays et, en particulier, de démontrer leur résilience et leur esprit d'altruisme, ainsi que leur dévouement dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, dès la première heure, s'affirmant comme les gardiennes de la vie et faisant preuve d'un sens élevé de responsabilité sociale, de solidarité et d'humanisme.
Pour Carolina Cerqueira, la violence à l'égard des femmes intervient essentiellement dans le cadre de la vie quotidienne, dans la rue, au travail et surtout dans le foyer, affectant, outre les relations sociales, le monde du travail, les formes de loisirs, la culture et les modes de vie.