Namacunde (Angola) – Le procureur du tribunal du district de Cuanhama, dans la province de Cunene, Simão Samono, a recommandé l'élaboration de manuels spécifiques pour soutenir l'éducation et la prévention en matière de violence domestique.
Le magistrat s'exprimait samedi lors d'une conférence sur « La loi sur la violence domestique - Insuffisances et excès de la loi n° 25/11, du 14 juillet 2021, adressée au personnel de la police de Namacunde, dans le cadre du parcours d'activisme de 16 jours pour mettre fin à ce mal.
Il a défendu la nécessité de produire du matériel scolaire, d'aider à éduquer la société et d'encourager l'implication dans la lutte contre la violence domestique, car c'est un mal qui désorganise les familles.
Il a fait savoir que dans le pays il n'existe toujours pas de manuels spécifiques traitant des questions liées à la prévention de ce fléau.
Simão Samono a souligné l'initiative de l'Organisation des Femmes Angolaises (OMA) de promouvoir des conférences similaires, visant à sensibiliser la société à la dénonciation des cas de violence domestique.
Pour sa part, Joaquina Quicutu, secrétaire du département d'action sociale et citoyenneté de l'OMA de Cunene, a dit que, de janvier à octobre de cette année, 290 cas de violence physique et psychologique, de déni de paternité et d'abandon du foyer ont été enregistrés.
Elle a informé que l'organisation travaille à sensibiliser les femmes à la loi contre la violence domestique et à la charte des droits de l'homme.
L’Organisation mondiale de la santé définit la violence contre les femmes comme tout acte de violence sexiste entraînant des préjudices physiques, sexuels et psychologiques, notamment des menaces, la coercition et la privation arbitraire de liberté.
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