Menongue (Angola) – Le juriste Jonatão Quessongo a conseillé ce vendredi, dans la ville de Menongue, capitale de Cuando Cubango, aux communautés de dénoncer les actes d'exploitation illégale des ressources naturelles.
Jonatão Quessongo a donné ce conseil lors d'une conférence sur le thème "Les droits des communautés autochtones inscrits dans la Constitution de la République d'Angola, dans le Code minier et dans la loi foncière", dans le cadre de la Conférence régionale sud de Tchota, qui a lieu, du 26 au 28 octobre courant, à Menongue, capitale du Cuando Cubango.
Le juriste a appelé les communautés des zones d'exploration à être attentives au respect des obligations et responsabilités sociales des entreprises et à les dénoncer ou à engager des poursuites, si ces obligations ne sont pas remplies.
Selon le juriste, le secteur minier continue de montrer des signes d'être un secteur prometteur pour la croissance socio-économique du pays, mais un tel acte ne peut se matérialiser que s'il y a un réel bénéfice et une participation directe des communautés dans les zones d'exploration.
"Le créateur de la conquête des droits est le peuple, car tant que le peuple se tait, rien ne sera fait", a-t-il souligné, ajoutant que, à la lumière de l'article 85 de la Constitution de la République d'Angola, l'être humain a droit à une bonne qualité de vie.
Il a défendu que les avantages et les bénéfices tirés de l'exploitation des ressources minérales doivent être étendus à tous les Angolais, en particulier les communautés résidant dans les zones où elles sont extraites, utilisant ces ressources pour capitaliser sur le développement durable.
D'autre part, il a expliqué qu'en cas de deux entrepreneurs ou deux entreprises intéressées à mettre en œuvre des projets visant l'exploitation, la primauté devrait toujours être donnée à l'entrepreneur national.
Le mouvement TCHOTA est un groupe formé en 2017 par des organisations de la société civile angolaise, dans le but de créer une plateforme nationale de discussion et d'analyse de la situation sociale et économique qui affecte les communautés vivant dans les zones d'exploitation des ressources naturelles, en vue de la justice économique.
Les provinces de Cuando Cubango, Huambo, Moxico, Benguela, Lunda-Sul et Luanda participent à cette conférence régionale.
Ce groupe comprend le Conseil des Églises chrétiennes d'Angola (CICA), le Centre d'études africaines de l'Université catholique d'Angola (CEA-UCAN), l'Association Mãos Livres (AML), l'Association Construisant des Communautés (ACC), MWANA PWO, le Forum des femmes Journalistes pour l'égalité des sexes (FMJIG), Action pour le développement rural et l'environnement (ADRA), l'Association pour la conservation de l'environnement et le développement rural intégré (ACADIR-ANGOLA).