Luanda – La grève des chauffeurs de taxi dans la province de Luanda, qui a débuté à 5 heures du matin ce lundi, pour réclamer de meilleures conditions de travail, a créé des contraintes sur la mobilité de milliers de citoyens, et a entraîné des émeutes.
Depuis les premières heures du matin, les arrêts des transports en commun ont enregistré des foules de passagers à la recherche d'alternatives pour se déplacer dans la ville, avec plus de sept millions d'habitants et au moins 23.000 taxis légaux.
Outre les multitudes de personnes aux arrêts de taxis, le mouvement de grévistes a été marqué par des actes de vandalisme sur la voie publique, tels que des incendies de pneus et la mise en place de barricades.
Selon la police, plusieurs citoyens, prétendument membres d'associations de chauffeurs de taxi, ont incendié un comité d'action du MPLA dans le quartier de Benfica, brulé un bus au milieu d'une voie publique et expulsé des passagers circulant dans des véhicules privés, en plus ont forcé des dizaines de chauffeurs de taxi dissidents à se joindre à la grève.
Durant les émeutes, qui ont entraîné l'interruption de la circulation automobile dans certaines artères de la capitale angolaise, une équipe de journalistes de Palanca TV a même été agressée physiquement.
Les actes de vandalisme ont eu lieu, notamment, dans la commune urbaine de Talatona, à Zango, à Viana et dans la municipalité de Kilamba Kiaxi.
A ce jour, on dénombre 17 détenus, pour implication présumée dans ces actes de vandalisme.
Concrètement, les chauffeurs de taxi se plaignent, entre autres, d'actes allégués d'« extorsion de la part des forces de défense et de sécurité », de la non-professionnalisation du métier de taxi, de l'absence de licence professionnelle pour ce métier, de l'exclusion des chauffeurs de taxi dans le politiques de l'Exécutif, le mauvais état des routes et le manque d'éclairage public.