Luanda – L'ambassadrice d'Angola en Allemagne, Balbina da Silva, a prôné, ce vendredi 26 mai, à Luanda, la présence de femmes dans les processus de négociation de paix dans les pays impliqués dans des conflits armés, car elles sont les plus touchées.
La diplomate qui s'exprimait au "Ier Forum international des femmes pour la paix et la démocratie", a insisté sur l’urgence de créer des espaces pour que les femmes participent aux dialogues pour parvenir à la paix dans les conflits.
Avec Binto Keita, chef de la MONUSCO (Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo), Osvalda Joana, ambassadrice du Mozambique en Angola, Bineta Diop, envoyée spéciale de l'Union africaine (UA) pour les femmes, la paix et la sécurité, et Maria Manuel, commissaire des droits de l’homme et des peuples de l’UA, Balbina da Silva, faisait partie du panel sur « Le rôle des femmes dans la consolidation de la paix et la prévention des conflits.
Elle a rappelé que chaque fois que les femmes s'impliquent dans la résolution des conflits, les résultats sont satisfaisants car elles engendrent la vie.
"Nous joignons nos voix à celles d'autres femmes pour atteindre nos objectifs, car la lutte des femmes est universelle", a-t-elle souligné.
De son côté, Bineta Biop, a salué la figure de l'ancienne présidente du Libéria, Ellen Sirleaf, pour son rôle dans la pacification du pays.
Elle a ensuite évoqué l'histoire de l'Afrique, où les femmes ont traversé l'esclavage, le colonialisme, l'apartheid et même le génocide, d'où leur résilience est incontestable au fil des années.
Elle a suggéré la nécessité de renverser la pyramide en proposant des femmes pour diriger les pourparlers de paix.
La commissaire de l'Union africaine (UA), Maria Manuel, a réitéré que les femmes, les enfants et les personnes âgées sont ceux qui souffrent le plus dans tout conflit armé.
Elle a cité comme exemple la guerre au Soudan où toutes les deux minutes une fille ou une femme est violée.
Ouvert jeudi par la vice-présidente de la République, Esperança da Costa, le forum a abordé au cours des deux jours de travail, cinq panels, mettant en lumière la mondialisation dans le processus d'autonomisation, l'innovation technologique, la formalisation en tant que mécanisme d'inclusion et de sécurité alimentaire et le changement climatique.
Toujours à l'intérieur du forum, trois expositions collectives peuvent être visitées sur place, au Musée d'histoire militaire et au Mémorial António Agostinho Neto, respectivement "Résonances", "La vie, l'œuvre et l'héritage d'António Agostinho Neto" et "Histoire militaire de l'Angola".