Lubango (Angola) – Le juge-président du Tribunal militaire de la Région Sud, le colonel Ernesto Bento, a mis en garde le personnel du ministère de l'Intérieur (MININT) sur les risques d'encourir des crimes militaires, les plus courants étant ceux d'insubordination, de détournement et de détérioration de biens militaires, ainsi que des comportements indécents.
La clarification a été faite ce mardi, lors d'une conférence sur "La loi des crimes militaires et ses effets", dans le cadre des commémorations du 44e anniversaire du MININT, qui sera célébré le 22 du mois en cours, soulignant que ce segment des organes militaires répond également des crimes militaires, lorsque la conduite constitue une violation de la loi 4/94, dans son 2e article.
Selon le juge militaire, seuls les membres des Forces armées angolaises (FAA), de la Police nationale (PN) et d'autres forces paramilitaires sont responsables d'avoir commis des crimes militaires.
Ernesto Bento a dit que les situations qui ne constituent pas des délits, mais une infraction disciplinaire, doivent être traitées par les chefs des organes, conformément aux règlements disciplinaires en vigueur dans chaque département du ministère de l'Intérieur.
Il a également appelé à la nécessité de se méfier des situations disciplinaires des criminels, en vue d'appliquer une justice solide et équitable dans l'application des sanctions au personnel.
À son tour, le délégué du MININT et commandant provincial de la police nationale, le commissaire Divaldo Martins, a indiqué que l'application des sanctions disciplinaires relève de la responsabilité des supérieurs hiérarchiques directs, raison pour laquelle ils doivent épuiser les procédures disciplinaires internes, avant d'envoyer les dossiers aux organes externes.
L'événement a réuni des membres de la délégation du MININT, du Commandement provincial de la police, le personnel de base des différents organes exécutif de la province de Huíla.