Luanda - Le ministre de la Culture, du Tourisme et de l'Environnement, Jomo Fortunato, a déclaré jeudi, à Luanda, que la première conférence sur «Le renforcement du dialogue interreligieux en Angola» a servi à renforcer l'unité entre les Églises, indépendamment des différences culturelles et politiques.
Jomo Fortunato, qui s'exprimait à l'ouverture de l'événement, a déclaré que cette recherche consiste à mener des actions visant à renforcer les liens entre les églises et les fidèles, rappelant que les pires guerres et conflits que l'humanité a connus tout au long de son histoire étaient dus à des problèmes religieux.
Les données disponibles indiquent qu'une dizaine d'églises reconnues par l'État sont impliquées dans des conflits et des désaccords internes de direction.
Jomo Fortunato a réaffirmé que les conflits de leadership qui surgissent dans certaines confessions reconnues découlent du non-respect de leurs statuts et règlements, du pouvoir exacerbé créé par les dirigeants, de l'usurpation de biens matériels, de l'héritage des églises et de l'intervention de dirigeants étrangers dans les communautés implantées en Angola.
Pour lui, les conflits internes dans les Églises ont eu de graves conséquences qui, dans de nombreux cas, conduisent à une scission au sein des Églises, à l'émergence de différentes ailes ou groupes au sein d'une dénomination, à la persécution, à l'instabilité sociale et morale des membres et des familles.
Selon le ministre, les conflits internes qui ont surgi ces derniers temps étaient dus à un manque de désir de réconciliation, de réunification, de dialogue et de consensus entre les dirigeants, dont beaucoup ont incité les fidèles à des actions qui troublent l'ordre public et la tranquillité.
Il a estimé que la situation des conflits au sein des Églises en Angola était très préoccupante, raison pour laquelle elle nécessite une action urgente de l'État, et il est nécessaire de conjuguer les efforts pour encourager la coexistence pacifique entre les différentes idéologies et doctrines religieuses chrétiennes.
Le ministre estime que le dialogue dans ses différentes variantes est important, en tant que prémisse de la tranquillité et du bien-être de la population.