Luanda - L’Angola a affirmé jeudi, à New York (USA), son engagement pour réduire les taux de mortalité dus aux accidents de la route.
Le pays a enregistré, selon les données du rapport sur les sinistres de la route, au premier trimestre de cette année, 599 morts et 3.000 blessés, sur un total de 2.890 accidents de la route.
Les données indiquent également que le nombre d’accidents a augmenté de plus de 111 cas par rapport à la même période en 2020, de même pour les décès, 53 cas de plus et plus de 172 cas de blessés.
Parmi les 2.890 accidents enregistrés, le nombre des piétons tués par accidents est très remarquable, soit 35 % sur le total, suivi des collisions entre voitures et motos (21 %), entre voitures (14 %), renversements de véhicules (12 %), collisions entre motos (8 %), collisions avec des obstacles fixes (7 %), autres accidents (2 %) et dérapages (1 %).
Les accidents de la route constituent la deuxième cause de décès en Angola, après le paludisme, selon les statistiques officielles des autorités.
Le secrétaire d’État de l’intérieur, José Bamokina Zau, qui s’exprimait lors de la réunion de haut niveau de l’Assemblée Générale de l’ONU sur la sécurité routière liée au thème "L'horizon 2030 pour la sécurité routière : assurer une décennie d'action et de réalisation", a présenté les actions mises en œuvre par l'Exécutif dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité routière 2019-2022, conformément aux recommandations de l'OMS et de l'ONU.
Malgré les contraintes résultant de la récession économique et financière, selon le dirigeant, il a été possible de mettre en œuvre certaines actions importantes, comme l'approbation de plusieurs mesures complémentaires au code de la route, conclues dans le plan routier de l'Angola, qui est un instrument permettant l'identification de l'ensemble du réseau routier, catégorisation et extension des routes, compte tenu de la décentralisation des compétences.
José Bamokina Zau a également signalé la construction d'infrastructures équipées avec des technologies de pointe pour améliorer les mécanismes d'évaluation des candidats pour un permis de conduire légal, ainsi que pour l’installation de centres de contrôle technique obligatoire des véhicules.
Le responsable a évoqué le volet formation et renforcement des capacités des effectifs de la police de la route en matière de prévention et de sécurité routière.
La plénière des actions de l'Exécutif visant à réduire les accidents de la route, avec la mise en place du Centre de sécurité publique-CISP, équipé de systèmes de vidéosurveillance, réitérant l'engagement de l'Angola dans l’amélioration de la sécurité routière sur tout l'étendu territorial, en vue d’atteindre les objectifs de la décennie Action (2020-2030), dans le cadre des objectifs de développement durable proposés par l'ONU et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
La délégation angolaise est composé du Représentant permanent adjoint de la mission d'Angola auprès de l'ONU, l'ambassadeur João Gimolieca, de l'attaché de défense, le colonel Custódio Livulu, et du chef de Département de la coopération internationale du Bureau des échanges et de la coopération du ministère de l'intérieur, Mauro Mendé.
Font également partie de la délégation angolaise, le surintendant Simão do Rosário, chef du Département de conseil juridique de la direction nationale de la circulation et de la sécurité routière de la police nationale, ainsi que des hauts fonctionnaires de la mission permanente de l'Angola à New York.
Pendant deux jours, les participants vont réfléchir sur l'amélioration de la sécurité routière mondiale.
Selon l'ONU, environ 1,3 million de personnes dans le monde perdent la vie sur les routes chaque année. Les accidents de la route coûtent à certains pays jusqu'à 3 % de leur PIB annuel, mais aussi principale cause de décès chez les personnes âgées de 5 à 29 ans dans le monde.