Luanda - L'Angola a participé, ce mercredi, au lancement de l'année internationale de l'Afrique pour l'élimination du travail des enfants, jusqu'en 2025, et de la traite des êtres humains et de la tradition de l'esclavage moderne, jusqu'en 2030, réalisé par l'Union africaine.
L'Angola était représenté virtuellement par une délégation dirigée par la Secrétaire d'État à la famille et à la promotion de la femme, Elsa Barber, et comprenait des représentants du Cabinet du Ministre d'État chargé des affaires sociales et de l'Institut national de l'enfant (INAC, sigle en portugais).
L'événement a défini les actions proactives pour l'année prochaine, a pris des mesures concrètes pour mettre fin au travail des enfants, à travers la mise en œuvre du plan d'action décennal, approuvé par les chefs d'État africains, en février 2020.
Au cours de l'événement, l'Union africaine a présenté le Plan d'action et les engagements pour éradiquer le travail des enfants, la traite des êtres humains et l'esclavage moderne.
Le Plan d'action vise un cadre immédiat pour mobiliser les institutions de l'Union africaine, les États membres, la Communauté économique régionale et les partenaires internationaux et autres partenaires du continent afin d'intensifier les efforts pour accélérer les progrès vers la réalisation de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
En Angola, le travail des enfants se caractérise par le travail effectué au sein des familles, essentiellement dans le domaine de l'agriculture, de la vente de rue et des marchés informels, dans certaines entreprises du secteur formel, ainsi que par le déplacement des enfants de leurs régions d'origine vers les grandes villes, pour travailler dans la construction et les fermes.
Les données disponibles indiquent qu'en 2020, l’INAC a enregistré 1 811 dénonciations de travail des enfants dans lesquels 961 garçons et 850 filles étaient impliqués.
Pour contrer cette réalité, l'exécutif angolais a rédigé la proposition de Plan national pour la prévention et la lutte contre le travail des enfants, la stratégie nationale pour la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des enfants, a approuvé les 11 engagements en faveur des enfants, pris entre le gouvernement, les Nations Unies et les partenaires sociaux.
Le gouvernement a également mis en œuvre le service SOS – Enfant, pour dénoncer des mauvais traitements d’enfant via le contact téléphonique 15015.
L'exécutif a procédé à des inspections d'établissements commerciaux et d'entreprises et réalise des campagnes de sensibilisation.