Luanda - La possibilité d'une coopération entre l'Angola et le Brésil en matière de genre a été analysée mardi par la ministre de l'Action, de la Famille et de la Promotion de la Femme, Faustina Alves de Sousa, et son homologue, Damares Alves, en marge de la 66e session de la Commission de la condition de la femme, tenue à New York (États-Unis).
Au cours de la réunion d'environ deux heures, à l'invitation de la ministre brésilienne de la Femme, des sujets liés à la reprise économique post-pandémique, à l'autonomisation et à l'entrepreneuriat des jeunes femmes, ainsi qu'au taux croissant de violence domestique ont été analysés.
Les deux gouvernantes et leurs délégations respectives ont exprimé la nécessité de coopérer dans ces secteurs et dans d'autres de l'agenda des femmes.
La réunion a également permis d'échanger des vues sur les projets en cours dans les deux pays, qui visent à promouvoir la capacitation et l'autonomisation des femmes, ainsi que la protection des groupes les plus vulnérables en période de crise pandémique.
La ministre Faustina Alves do Sousa a partagé l'expérience de l'Angola avec la municipalisation de l'action sociale, qui permet, à travers les centres intégrés de soutien social, aux services sociaux de base d'atteindre réellement les familles dans le besoin, avec une meilleure évaluation de l'impact des actions, grâce au partage d'informations.
Elle a également souligné le rôle des Agents de Développement Communautaire et Sanitaire (ADECOS) dans l'identification des problèmes de la population, assurant l'assistance dans divers domaines.
Le programme de transfert social "Kwenda", qui a déjà bénéficié à plus de 300 familles, SOS-Crainaça, pour le signalement des cas de violence contre les enfants, entre autres programmes d'impact social, a également été analysé.
A son tour, la secrétaire d'Etat à l'Economie Dalva Ringote a souligné, dans son allocution, le Programme de Formalisation de l'Economie Informelle, PREI, qui prévoit la formalisation de l'économie informelle estimée à 72%, majoritairement portée par les femmes.
La ministre brésilienne de la Femme a révélé que son pays a récemment lancé le Plan national de lutte contre le fémicide, avec le renforcement de la police au niveau local, et a exprimé le désir de coopérer avec l'Angola dans le projet d'autonomisation technologique des jeunes femmes appelé Espaço 4.0.
Le taux élevé de mortalité maternelle au Brésil est, selon la ministre Damares Alves, l'un des plus grands défis auxquels son pays est confronté. ~
La soixante-sixième session de la Commission de la condition de la femme, qui se tient du 14 au 18 mars au siège de l'ONU à New York (États-Unis d'Amérique) sur le thème « Atteindre l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles dans le contexte des changements climatiques, des politiques et des programmes environnementaux et de réduction des risques de