Lubango (Angola) - Le Directeur Général de l’Action pour le Développement Rural et l’Environnement (ADRA), Carlos Cambuta, a défendu, mardi, à Lubango, province de Huila, la création de radios communautaires, pour le développement local et le renforcement de l’exercice de la citoyenneté, par la participation des citoyens.
La radio communautaire est un service de radiodiffusion sonore à but non lucratif, géré avec la participation de la communauté, pour répondre à ses besoins, contribuer au développement socio-économique, promouvoir la culture de paix et démocratiser la communication sociale.
Ce modèle de radio obéit à une ligne éditoriale qui se propose d’aborder spécifiquement des questions d’intérêt social, politique, culturel et religieux, à condition qu’elles soient liées à la vie d’une communauté déterminée.
S’adressant à l’ANGOP, dans le cadre du 24ème Module de Formation au Développement Communautaire que Huila accueille depuis lundi, destiné à 60 techniciens de l’ADRA de Huila, Namibe, Cunene, Malanje, Benguela et Luanda , le responsable a justifié la nécessité de créer un cadre juridique favorable à leur mise en œuvre dans le pays.
Il a souligné que la loi actuelle sur la presse comporte un point relatif aux radios communautaires, dont les exigences "sont très en deçà" de la capacité des communautés, raison pour laquelle les exigences doivent être revues, car il est impossible pour une communauté en difficulté de se rendre à Luanda pour obtenir la licence.
Selon la source, sur les 16 États membres de la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC), l’Angola est le seul sans radios communautaires au vrai sens du terme, mais a rappelé qu’en mai 2022, l’Assemblée nationale avait approuvé, en définitive, le paquet législatif de la Communication Sociale.