Moçâmedes (Angola) - La ministre de la Santé, Silvia Lutucuta, s'est déclarée vendredi, à Moçâmedes, préoccupée par le taux élevé d'abandon du traitement de la tuberculose dans la province de Namibe.
Cette inquiétude a été exprimée par la ministre alors qu'elle faisait le bilan de son voyage dans la province de Namibe pendant deux jours, jugeant positif le travail effectué par les professionnels de santé dans les services d'humanisation, de conservation et d'entretien des infrastructures, des équipements et des produits pharmaceutiques.
L'abandon des médicaments pour les patients tuberculeux, selon la ministre, a contraint le secteur à élaborer des actions conjointes avec le ministère de l'Action sociale, matérialisées par la distribution de denrées alimentaires, notamment pour les patients les plus défavorisés.
"C'est un travail qui a déjà été développé dans certaines provinces et nous ne demandons que le renforcement de cette interaction", a dit la ministre.
A noter qu'au premier semestre de l'année en cours, 83 décès dus à des tuberculoses pulmonaires et extra-pulmonaires ont été enregistrés dans quatre mille cas notifiés, 43 de plus par rapport à la même période de l'année précédente.
En plus de la tuberculose, Sílvia Lutucuta a également souligné le VIH/SIDA.
Au premier semestre, 451 nouveaux cas de VIH/sida ont été signalés chez des hommes, des femmes enceintes et des enfants de moins de 14 ans, ce qui a entraîné 25 décès, soit huit de moins par rapport à la même période en 2020.
Les cas de malnutrition inquiètent également la gouvernante, la sécheresse étant l'un des facteurs d'émergence de cette maladie, en raison du manque de nourriture pour les familles.
Elle a assuré que dans ce chapitre, il y a une commission multisectorielle qui travaille pour inverser cette situation, en soutenant toutes les familles dans cette situation avec de la nourriture, de l'eau et d'autres composants.
Sílvia Lutucuta a également désigné la province de Namibe comme une référence au niveau national en matière de soins de santé primaires, la considérant ainsi comme un exemple dans le processus d'interaction, afin de dynamiser les lieux qui ont encore besoin de ces services.
Elle a souligné que les soins de santé primaires garantissent que les gens reçoivent des soins complets, de la promotion et prévention au traitement, de la réadaptation aux soins palliatifs, si proches de leur environnement ou de leur communauté.
La ministre a également reconnu la capacité du secteur à se mobiliser au niveau local pour que les citoyens puissent rejoindre le poste performant de la vaccination contre le Covid-19.
Elle a félicité la province de Namibe pour le fait qu'il existe une parfaite combinaison de mesures sanitaires et de respect des mesures de biosécurité, avec le soutien inconditionnel des organes de défense et de sécurité et de la Police nationale, faisant respecter les règles inscrites dans le décret de l'État de Catastrophe.
