Luanda — La ministre de la Santé, Sílvia Lutucuta, a plaidé, ce jeudi, à Luanda, la nécessité d'une plus grande mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre du Plan stratégique de coopération de santé (PECS) de la CPLP 2023/2027.
S'exprimant lors de la IVe réunion extraordinaire des ministres de la Santé de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), Silvia Lutucuta a souligné la nécessité des contributions volontaires pour le Fonds spécial de la CPLP, affecté au PECS - CPLP 2023-2027.
Selon la ministre, le PECS-CPLP continue d'être nécessaire et opportun, car il constitue un instrument principal pour guider la coopération de la CPLP dans le domaine de la santé.
"Le PECS-CPLP permet d'ancrer la coopération en matière de santé entre les États membres, que nous estimons mutuellement avantageuse, ainsi que d'accroître les relations de notre Communauté avec différents partenaires de développement, dans le cadre de l'Agenda 2030 pour le Développement durable", a-t-elle souligné.
La ministre, qui s'exprimait en tant que présidente en exercice de la réunion des ministres de la Santé de la CPLP, a souligné que cet événement a lieu pour l'approbation du PECS 2023/2027, un document d'orientation pour la coopération en matière de santé des États membres de la CPLP.
Elle a ajouté que le PECS-CPLP 2023-2027 constituait une opportunité d'augmenter les ressources humaines formées, de renforcer le rôle des Instituts nationaux de Santé publique, d'accroître la surveillance épidémiologique dans les Etats membres et dans l'éducation sanitaire de la population.
Le PECS-CPLP 2023-2027 reconnaît la formation des ressources humaines et la recherche comme des points stratégiques pour gérer la réponse adéquate des systèmes à la sécurité sanitaire mondiale.
"Le PECS-CPLP 2023-2027 nous apporte également des nouveautés dans sa structure de suivi et de gouvernance, prévoyant la tenue annuelle d'une réunion des entités consultatives pour évaluer le degré d'exécution, d'où pourront découler des ajustements ou révisions du Plan, qui seront soumises à la réunion des ministres de la Santé de la CPLP », a-t-elle souligné.
Selon la ministre, l'outil apporte un confort à tous les États membres et permettra une adaptation opportune du PECS-CPLP aux nouvelles dynamiques ou propositions, issues de la vision communautaire, de l'évolution du cadre sanitaire international et de l'alignement transversal avec les autres activités de coopération de la CPLP.
La nouvelle édition du PECS-CPLP, a-t-elle renchéri, permettra également de formaliser un partenariat de plus en plus cohérent avec la société civile de la CPLP, à travers un travail conjoint avec la Commission thématique des observateurs consultatifs de la CPLP pour le secteur de la santé et la sécurité alimentaire.
Elle a fait savoir que la première édition du PECS-CPLP avait été approuvée en 2009, avec le Brésil, le Cap-Vert et le Portugal contribuant financièrement au lancement et à la mise en œuvre du PECS-CPLP.
"Les ressources alors identifiées par ces trois États membres, de l'ordre de 400 mille euros, ont permis un dialogue structuré avec la Banque mondiale qui a mobilisé une contribution financière supplémentaire de plus de 500 mille euros", a-t-elle rappelé.
Sílvia Lutucuta a réaffirmé l'engagement de l'Angola à organiser la première conférence de la CPLP sur les soins de santé primaires, d'ici la fin de 2023, à Luanda, ainsi qu'à soutenir la tenue d'une table ronde, afin de mobiliser les partenaires au développement pour la mise en œuvre du PECS- CPLP.
A cet effet, selon la ministre de la Santé, il sera pertinent de maintenir l'articulation de la CPLP avec l'Organisation Mondiale de la Santé OMS (OMS), en alignant les priorités du PECS-CPLP avec les priorités de cette organisation et avec les organisations multilatérales du système des Nations Unies, les organisations régionales et les États membres et les observateurs associés.
Elle a mis l'accent sur l'échange et le partage des connaissances, estimant qu'il est essentiel de répondre aux informations internationales les plus récentes, ce qui permet de percevoir une certaine amélioration des indicateurs tels que l'espérance de vie moyenne, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la couverture sanitaire.