Luanda - Le Ministère de la Santé a réactivé une nouvelle fois le Programme National de Prévention et Contrôle des Infections, afin d'améliorer la situation épidémiologique du pays, a rapporté lundi, la directrice nationale de la Santé Publique, Helga Freitas.
La responsable a annoncé cette nouvelle à l'ouverture d el'Atelier d'élaboration du Plan stratégique national pour le programme de prévention et contrôle des infections, destiné aux spécialistes dans les domaines des maladies infectieuses et de la microbiologie.
"La prévention et le contrôle des infections sont des instruments importants pour prévenir la transmission des maladies dans les environnements de santé et dans les communautés, c'est pourquoi le ministère a créé une équipe multisectorielle pour s'occuper de tout cela", a-t-elle affirmé.
Elle a souligné que le MINSA utilisait des stratégies d'interaction, à tous les niveaux, avec d'autres secteurs, notamment l'Agriculture et la Forêt, l'Energie et l'Eau et l'Environnement, y compris les utilisateurs des unités sanitaires.
Dans son discours, Helga Freitas a dit que, selon l'OMS, les infections nosocomiales constituent une épidémie silencieuse et que l'impact de ces infections et de la résistance micro-bactérienne sur la vie des gens est incalculable.
"La mise en œuvre des directives de prévention et de contrôle des infections est essentielle dans tous les unités de santé pour le bien-être et la sécurité des patients, du personnel, des visiteurs et de tous ceux qui entrent dans le champ des activités de soins aux patients", a-t-elle soutenu.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné, met en garde les pays contre des mesures de prévention simples qui peuvent prévenir 70 pour cent des infections, avec des soins grâce à un ensemble d'interventions efficaces de contrôle des infections.
"Malgré les urgences et les réémergences du problème, les pays africains ont un long chemin à parcourir pour atteindre les normes internationales en matière de PCI, y compris la résistance microbienne", a souligné la directrice nationale de la Santé Publique.
Elle a ajouté que c'est pour cette raison que l'Angola a créé ce programme de PCI pour la période 2025-2029 et qu'il investira également dans la réglementation et l'inspection des intrants, en s'appuyant sur la participation active de tous les secteurs environnants.
Quant à la réunion qui a débuté lundi, la directrice a fait savoir qu'elle vise essentiellement à réunir tous les sous-secteurs de la santé pour élaborer un Plan stratégique et opérationnel pour la meilleure prévention des infections dans tout l'Angola.
D'une durée de cinq jours, l'atelier de préparation du plan stratégique national pour le programme de prévention et de contrôle des infections débattra de sujets tels que « Soins de santé exempts d'infections évitables », « Planification stratégique » et « Plan opérationnel ».
Jusqu'à vendredi, les intervenants travailleront également à identifier les lacunes du secteur, à mobiliser des ressources et à présenter et analyser la situation des unités sanitaires de Luanda, en particulier.
SL/MDS/SB