Luanda – Soixante-trois mille neuf cent soixante-dix (63 970) cas de tuberculose ont été enregistrés en 2021, soit une réduction de 2 088 cas par rapport à l’année 2020.
Les données ont été publiées ce jeudi par le secrétaire d'État chargé du secteur hospitalier, Leonardo European Inocêncio, dans le cadre des commémorations de la Journée mondiale de la tuberculose.
Il s’agit des patients âgés de 25 à 34 ans, a indiqué le responsable.
Selon le secrétaire d'État, la tuberculose continue d'être l'un des agents infectieux les plus meurtriers au monde, tuant plus de 4 100 personnes par jour et environ 28 000 personnes souffrent de cette maladie, pourtant évitable et curable.
Les efforts mondiaux de lutte contre la tuberculose ont sauvé environ 66 millions de vies depuis l'an 2000, a-t-il souligné.
Cependant, a-t-il ajouté, la pandémie de Covid-19 a frappé de plein fouet les nombreuses années de progrès axées sur la lutte contre cette infection.
Pour la première fois, a-t-il évoqué, en plus d'une décennie, les décès dus à la tuberculose ont augmenté en 2020 et certains facteurs influencent l'existence de cette maladie, à savoir la malnutrition, les mauvaises conditions de logement et d'assainissement, également aggravées par des facteurs de risque tels que le tabagisme, l'abus d'alcool et le diabète.
Selon lui, cette journée constitue l’occasion de sensibiliser sur le risque que représente cette maladie dans le monde, mais aussi faire le bilan sur les efforts préventifs et les soins, et encourager un plus grand engagement politique et social pour mettre fin à la pathologie.
À son tour, le représentant de l'OMS, Javier Aramburu, a déclaré qu'en 2020, les dépenses mondiales pour les soins de TB s'élevaient à 5,3 milliards de dollars et que seuls 901 millions étaient alloués à la recherche, montrant ainsi que le montant des financements destinés à prévenir, diagnostiquer et traiter la maladie sont en deçà des besoins mondiaux.
Le responsable a déclaré que lors d'une réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, les dirigeants mondiaux ont convenu de collecter 13 millions de dollars par an pour financer la prévention et le traitement d'ici 2022.
"Sur notre continent, les gouvernements contribuent à 22% des ressources nécessaires pour fournir des services adéquats et la communauté internationale à 36%, laissant 44% sans financement", a-t-il ajouté.
Comme points stratégiques pour stopper cette pathologie, il a jugé nécessaire de garantir que les services de lutte contre la tuberculose soient intégrés dans les soins de santé primaires.
“Nous devons travailler de plus en plus avec les communautés et veiller à ce que les donateurs, le secteur privé, les organisations de la société civile et le monde consacrent plus d'attention au renforcement urgent des investissements et de la recherche sur cette maladie, pour accélérer les progrès technologiques et l'adoption d'innovations qui permettront de mettre fin à la tuberculose d'ici 2030”, a-t-il conclu.