Luanda – Le Gouvernement prévoit d’augmenter l’espérance de vie des Angolais de 62 à environ 68 ans d’ici 2050, suite à l’élargissement et à l’excès facile aux services de santé de qualité.
Ce projet est défini dans la stratégie à long terme de l'Exécutif, un instrument central du système national de planification en consultation publique, où l'on s'attend à ce que les Angolais vivent plus longtemps et en meilleure santé.
On indique que la population aura une croissance à un rythme remarquable, en réduisant le taux de fécondité actuel de 5,4 % à 3,2 % au cours des 30 prochaines années.
L'amélioration attendue de l'espérance de vie moyenne sera cependant le résultat non seulement des efforts au niveau du secteur de la santé, mais plutôt d'un plan d'action transversal qui touche tous les domaines et secteurs du pays, puisque cela dépend de multiples variables comme l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, la sécurité alimentaire, la nutrition et l'accès aux soins de santé et à l'éducation.
Ces efforts ont déjà été consentis dans ce sens, comme en témoigne l’allongement significatif de l'espérance de vie moyenne en Angola, de 45 ans en 1990 à 62 ans actuellement.
À cela s’ajoute la prévision consistant à augmenter la qualité de vie grâce à la prévention et au traitement des maladies. Actuellement, en moyenne, les Angolais jouissent d'une bonne santé durant les 56 premières années de leur vie, et l'objectif d'ici 2050 est de prolonger la vie à 60 ans.
Aujourd'hui, les deux tiers des décès en Angola sont dus à des maladies transmissibles et à des maladies maternelles, néonatales et nutritionnelles évitables.
La vision de l'Exécutif se concentre donc sur les maladies transmissibles, les interventions de soins maternels et néonataux et l'amélioration de l'assainissement, car ces facteurs sont essentiels pour améliorer le niveau de santé en Angola.
En ce sens, le Gouvernement envisage réduire significativement le taux de mortalité maternelle de 199 pour 100 000 en 2021 à 70 d'ici 2050.
Il est également prévu de réduire le taux de mortalité infantile de 50 pour mille naissances vivantes à 17 pour mille naissances vivantes en 2050.
Il va donc falloir concentrer les stratégies de santé sur la mise en œuvre de mesures préventives et sur l'élargissement de l'accès aux soins primaires.
Contrôle du taux de fécondité
En outre, les autorités ont décidé de faire largement face, au cours des 30 prochaines années, aux défis de la croissance rapide de la population, ainsi, la stratégie doit garantir une augmentation exponentielle de l'accès à la contraception et une éducation généralisée aux matériels de planification familiale.
Étant donné que le taux de fécondité en Angola est actuellement l'un des plus élevés au monde, car en moyenne, chaque femme donne naissance à près de six enfants, le Gouvernement entend réduire ce chiffre à 3,2, d'ici 2050, afin de garantir une croissance démographique durable.
Selon une étude, actuellement le taux de fécondité est plus élevé en milieu rural qu'en milieu urbain, et il est particulièrement élevé chez les femmes entre 15 et 19 ans, les efforts porteront donc sur l'éducation et l'amélioration de l'accès à la contraception.
Investir davantage dans la santé
Dans ce contexte, il est prévu de doubler le financement en faveur du secteur de la santé, où le secteur privé va également jouer un rôle important.
Afin de concrétiser cette vision pour 2050, le Gouvernement mettra l'accent sur des programmes d'éducation afin de prévenir les maladies transmissibles.
Il y a lieu d’élargir considérablement l'infrastructure sanitaire actuelle, augmenter le nombre d'hôpitaux et de centres de santé.
Dans cette optique, le budget alloué à la santé passera de 3% du PIB à environ 7%, réitérant son engagement dans ce domaine critique du pays.
Extension du réseau des établissements de santé
Pour assurer une couverture adéquate à la population croissante, les infrastructures de santé devraient être étendues à travers un réseau d'hôpitaux dans les provinces à travers la construction et la requalification de postes de santé.
L'investissement public dans les infrastructures de santé publique est fondamental pour améliorer les niveaux d'accès, d'utilisation et d'équité des services en raison des coûts prohibitifs que le service médical privé implique pour une partie importante de la population.
L'une des priorités à l'ordre du jour sera la formation des enseignants et des professionnels de santé, en leur donnant les outils appropriés et en assurant une couverture nationale.
En ces termes, l'engagement du Gouvernement en matière de dépenses et d'investissement dans le secteur de la santé devrait totaliser environ 210 milliards de dollars d'ici 2050.
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