Cuito – Sept cent soixante-quatorze (774) cas d'onchocercose ont été enregistrés par les autorités sanitaires de la province de Bié, au cours de l'année 2024, contre 192 signalés en 2023.
Ces données ont été confirmées ce mercredi, par le chef du Département de Santé Publique et Contrôle Epidémiologique, Isaías Cambissa, parlant à l'Angop de la situation épidémiologique des maladies tropicales négligées dans la région.
L'onchocercose, également connue sous le nom de « cécité des rivières », est une maladie causée par une infection par le ver parasite Onchocerca volvulus. Les symptômes comprennent des démangeaisons, des bosses sous la peau et la cécité.
Outre les cas d'onchocercose, les autorités sanitaires ont constaté également l'enregistrement de 295 cas de schistosomiase, un de moins par rapport aux données précédentes, et 71 cas de lèpre, avec une forte réduction par rapport aux 153 signalés en 2023.
Isaías Cambissa a indiqué que les municipalités d'Andulo, Cuito et Nharea étaient les plus touchées dans la province de Bié par les maladies tropicales négligées susmentionnées.
Selon le responsable, ces données mettent en évidence la grave situation des maladies tropicales négligées dans la province de Bié, considérée comme une région endémique.
C'est pourquoi Isaías Cambissa a dit être urgent de sensibiliser la population à ces maladies qui, malgré leur prévalence, continuent d'être ignorées par la population, ce qui pose un problème de santé publique.
Le responsable a assuré que les autorités sanitaires s'engagent à intensifier les efforts pour lutter contre les maladies tropicales négligées, en mettant en œuvre des mesures de prévention, telles que la vermifugation des populations dans les zones les plus critiques.
Ces actions, a-t-il précisé, sont menées en partenariat avec l'organisme non gouvernemental The Mentor Initiative.
VKY/PLB/LUZ