Luanda - La vice-présidente de la République, Esperança da Costa, a défendu mardi l'introduction du cours de droit de l'environnement et du climat dans les programmes d'enseignement supérieur, visant une plus grande et meilleure approche normative et juridique de l'écosystème.
Esperança da Costa s'exprimait à l'ouverture de la III Conférence internationale sur le droit de l'environnement et du climat, qui se déroule sous le thème « L'impact du marché du carbone sur la réalisation des objectifs climatiques mondiaux ».
« L’époque dans laquelle nous vivons exige des solutions urgentes et durables qui impliquent une adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses impacts, combinant le monde académique, les connaissances scientifiques, la volonté politique et, surtout, une vision commune et articulée », a-t-elle prévenu.
Elle a dit que le monde est confronté à de grands défis, dont beaucoup émergent presque simultanément, caractérisés par des guerres et des tensions géopolitiques, des prix alimentaires et énergétiques élevés et l'instabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales.
Elle a également souligné les conséquences néfastes du changement climatique, qui provoquent insécurité alimentaire, conflits sociaux, pertes de vies humaines et déplacements forcés de populations.
Selon la vice-présidente, le changement climatique menace les écosystèmes, affaiblit les fondements des droits fondamentaux, approfondit les inégalités et de nouvelles formes d'injustice.
Dans ce contexte, elle a affirmé que les pays africains sont particulièrement exposés aux risques physiques découlant de l'augmentation mondiale des températures, et sont également confrontés au défi de savoir comment gérer et financer la transformation économique pour réduire les émissions.
La vice-présidente de la République a indiqué que face aux externalités négatives liées au changement climatique, le marché du carbone, en tant que système d'achat et de vente de crédits de carbone, se présente comme une solution viable et durable, car il garantit des objectifs en matière d'émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, à travers l’attribution de quotas d’émission, amenant les entreprises à investir dans le segment des énergies renouvelables.
Se déroulant jusqu'à mercredi, la conférence vise à célébrer le 5 juin, Journée mondiale de l'environnement.
L'activité vise à comprendre le traitement réservé aux nouveaux défis environnementaux, notamment ceux liés au droit climatique sur la scène nationale et internationale, ainsi que sur le marché du carbone.
Identifier les nuances attribuées au changement climatique, comprendre l'importance du marché du carbone dans la réalisation des objectifs nationaux et mondiaux liés à la protection de l'environnement et au changement climatique, présenter le traitement attribué aux secteurs concernés du marché du carbone, sont d'autres objectifs de l'événement.
Des sujets tels que « La vision angolaise pour la construction d'un marché du carbone, les questions environnementales et le changement climatique », « L'effet de l'action climatique ou le changement climatique : mythe, utopie ou réalité », « L'éducation environnementale comme prémisse de base du marché du carbone dans le contexte de lutte contre le changement climatique", "Le marché du carbone dans une perspective mondiale", entre autres, seront discutés lors de l'événement.
FMA/ART/SB