Luanda - La Cour Suprême (TS) reprend lundi, à Luanda, le procès de l'ancien ambassadeur d'Angola en Ethiopie, Arcanjo do Nascimento, accusé du délit de détournement de fonds.
Selon un communiqué de presse, l'audience d'aujourd'hui est réservée à l'audition de trois nouveaux déposants. Sans plus de détails, il explique que dans l'affaire n° 18/20 le ministère public est participant et que l'accusé, Archange de Naissance, est accusé d'avoir commis le délit de détournement de fonds de manière continue.
Lors de la première séance du procès, en 2023, le magistrat du ministère public, Manuel Dias, à la lecture de l'acte d'accusation, a déclaré que dans l'intérêt de l'amélioration des conditions diplomatiques angolaises en Ethiopie, l'accusé avait reçu plus de 21 millions de dollars pour la construction de trois bâtiments, destinés à servir de résidence protocolaire, de résidence officielle et de chancellerie.
L'accusation a également déclaré que, au nom de l'État angolais, le ministre des Finances de l'époque avait délégué au défendeur le pouvoir de signer un contrat avec un entrepreneur éthiopien pour la construction des bâtiments susmentionnés en 2014.
Cette année-là, sur recommandation de l'entrepreneur, Arcanjo Maria do Nascimento a transféré le montant de cinq millions de dollars sur le compte d'une entreprise basée à Dubaï, correspondant à 25 pour cent du montant initial des travaux, destinés à l'achat de matériaux de construction.
Une fois les travaux retardés, pour des raisons administratives, selon l'accusation, faute de titres de construction, le défendeur a demandé au propriétaire de l'entreprise de construction de restituer le paiement initial, en promettant de le restituer ultérieurement.
L'accusation a également expliqué que l'ancien ambassadeur n'avait pas restitué les sommes transférées sur le compte de l'ambassade d'Angola dans ce pays et que, de cette manière, elles avaient été appropriées.
CIV/BS