Luanda – Le délai pour la cessation des hostilités en République démocratique du Congo (RDC), notamment les attaques des rebelles du M23, s'achève ce vendredi à 18h00 heure locale.
Selon les décisions prises lors du dernier mini-sommet de Luanda sur la situation sécuritaire en RDC, tous les groupes armés opérant dans l'est du pays doivent cesser les hostilités en général et les attaques du M23 en particulier.
Après avoir cessé leurs attaques contre les Forces armées congolaises (FARDC) et la Mission de l'ONU dans le pays (MONUSCO), les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) doivent également se retirer sans condition des positions occupées.
En cas de refus, l'usage de la force par la Communauté des États de l'Afrique de l'Est (EAC) sera autorisé pour «provoquer» leur reddition, indique le communiqué final de la réunion dans la capitale angolaise.
La réunion tenue à l'initiative du Président angolais, João Lourenço, en tant que médiateur de l'Union africaine (UA), a également décidé de poursuivre le déploiement complet de la Force régionale de l'EAC dans les provinces orientales du Kivu-Nord et du Kivu-Sud.
Il a également été décidé la cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et à tous les autres groupes armés locaux et étrangers opérant dans l'est de la RDC et dans la région, y compris les FDLR-FOCA, les RED-TABARA, les ADF et d'autres, qu'ils doivent immédiatement déposer les armes et procéder à leur rapatriement inconditionnel, le cas échéant.
Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) sont un groupe rebelle rwandais basé dans l'est de la RDC aux côtés des Burundais RED-TABARA (Résistance pour l'État de droit au Burundi) et des ADF (Allied Democratic Forces) ougandais.
Cinq jours après la fin des hostilités, le désarmement et le cantonnement du M23 débuteront en territoire congolais sous le contrôle des FARDC, de la Force régionale et du Mécanisme ad hoc de vérification de la feuille de route pour la paix à Luanda avec la collaboration de la MONUSCO.
Le document issu du mini-sommet de Luanda a été signé par le président João Lourenço et ses homologues de la RDC et du Burundi, respectivement Félix Antoine Tshisékédi et Évariste Ndayishimiye.
Le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Vincent Biruta, au nom du chef de l'Etat rwandais, Paul Kagamé, et l'ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, ont également signé le communiqué final.
Ce dernier a participé à la réunion en tant que facilitateur désigné par l'EAC pour la mise en œuvre du Processus de Nairobi pour la paix dans l'est de la RDC.
Ont également assisté à la réunion, en qualité d'invités, la représentante spéciale de la présidente de la Commission de l'UA, Michelle Ndiaye, le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (IRGL), João Samuel Caholo, et le commandant du Mécanisme ad hoc de vérification de la feuille de route de Luanda, le général de corps d'armée Nassone João.
Afin d'évaluer la mise en œuvre des décisions prises, les chefs d'Etat ont décidé de convoquer un nouveau mini-sommet qui se tiendra, prochainement, dans la capitale de Burundi, Bujumbura, selon le communiqué final.