Luanda - Les efforts conjoints du Gouvernement angolais et des Nations Unies pour promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été analysés, ce lundi, à Luanda, lors d'une audience que le Président de la République, João Lourenço, accordée au secrétaire général adjoint aux opérations de paix de cette organisation, Jean-Pierre Lacroix.
Se confiant à la presse à l'issue de la rencontre, le haut responsable au service de l'ONU a déclaré que l'Angola, dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda pour la pacification de la RDC, est un partenaire de grande importance.
"Nous avons également parlé de l'initiative de l'Angola de déployer un contingent militaire des Forces armées angolaises (FAA) dans ce pays, dans le but de superviser le cantonnement des membres du groupe armé M-23", a déclaré Jean-Pierre Lacroix, après avoir a jugé l'initiative très positive.
La RDC est un pays membre de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et connaît actuellement un conflit armé motivé par des divergences politiques qui a fait des victimes humaines et créé un nombre indéterminé de réfugiés vers les pays voisins.
Dans ce contexte, la médiation angolaise du conflit à l'Est de la RDC, en sa qualité de président de la CIRGL, a abouti à un accord de cessez-le-feu, depuis le 7 mars dernier.
Ainsi, l'Angola prévoit d'envoyer un contingent de 500 soldats des FAA en RDC pour soutenir le processus de maintien de la paix, qui devrait rester dans ce pays pendant 12 mois, composé d'un bataillon et de ses composantes respectives.
Dans ce contexte, il a déclaré que les Nations Unies sont disponibles pour contribuer à la création des conditions nécessaires au déploiement du contingent militaire angolais.
Jean-Pierre Lacroix a expliqué que la rencontre a aussi permis à aborder le projet d'augmentation de la contribution de l'Angola aux opérations de maintien de la paix de l'ONU.
« C'est une perspective qui nous intéresse beaucoup. Nous sommes intéressés à ce que l'Angola apporte sa capacité militaire et nous discutons à cet effet de diverses options avec les autorités militaires et diplomatiques du pays », a-t-il souligné.
